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Référendum du 9 février : Le NON du Conseil National de la Société Civile
Publié le jeudi 22 juin 2017  |  Le Républicain
Atelier
© aBamako.com par Androuicha
Atelier d`échanges avec les OSC sur les réformes politiques et institutionnelles au Mali et le processus de la paix et la réconciliation.
Bamako, le 5 janvier 2017 au Grand Hôtel. L`Institut National Démocratique a organisé à l`intention des Organisations de la Société Civile un atelier d`échanges sur la prise en charge du genre dans les réformes politiques et le processus de réconciliation nationale au Mali.
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Le Conseil National de la Société Civile du Mali (CNSC) a organisé le mercredi 21 juin 2017, un point de presse à son siège au cours duquel une déclaration a été lue par le Président du conseil, Boureima Allaye Maiga.

Cette déclaration fait allusion à la révision de la constitution du février 1992 et elle exprime la position des membres du CNSC en ce qui concerne le projet référendaire. Le Conseil National de la Société Civile du Mali en réaffirmant sa déclaration faite lors de la conférence d’entente nationale, à savoir qu’il ne saurait avoir de referendum tant que la sécurité n’est pas rétablie sur l’ensemble du territoire nationale, demande au Président de la République d’annuler le referendum prévu le 9 juillet 2017.

Après ses mots de bienvenue, le Président du Le Conseil National de la Société Civile du Mali (CNSC), Boureima Allaye Cissé a fait savoir qu’on est aujourd’hui dans une situation très critique qui requiert que le conseil donne sa position claire sur la situation qui prévaut, à savoir la révision constitutionnelle. Ainsi, il dira que le conseil avait déjà donné le ton, mais que quand les événements passent, le plus souvent on oublie. De ce fait, il a souligné que depuis la conférence d’entente nationale, ils ont donné leur position et que suite à plusieurs rencontres, ils réaffirment leur position dans cette déclaration.

En effet, Le Conseil National de la Société Civile considère que la démocratie et les principes qui la sous-tendent sont des obligations constitutionnelles que chaque citoyen est tenu d’observer ; que l’état sécuritaire est extrêmement précaire sur l’ensemble du territoire national particulièrement dans le Nord et dans le Centre du pays avec son cortège de morts quotidiens ; que mêmes les élections Communales entamées en novembre 2016 n’ont pas pu encore être achevées à cause de l’insécurité omniprésente.

De même, qu’à ce jour le nombre d’écoles fermées est de 500 contre 296 à la même période en 2016 sur l’ensemble du territoire national à cause de l’insécurité et que la présence de l’Autorité de l’Etat n’est pas effective dans les 2/3 du territoire national. Aussi, que la constitution est la loi fondamentale qui va régir tous les maliens de l’intérieur comme de l’extérieur et du futur. Par ailleurs, le conseil à fait savoir que considérant qu’au moment de leur audition à la Commission loi de l’Assemblée, qu’ils ont affirmé leur rejet pure et simple de la proposition dans son ensemble pour des raisons motivées à cet effet.

Toutefois, le conseil considère la nécessité de la préservation, de la paix et de la cohésion sociale très entamées et après analyse de l’état de la nation faite par les organisations de la Société Civile membres. De ce fait, le Conseil National de la Société Civile en ses réunions extraordinaires des 15 et 21 juin 2017, réaffirme sa déclaration du 1er avril 2017 faite à la Conférence d’Entente Nationale à savoir qu’il ne saurait avoir de referendum tant que la sécurité n’est pas rétablie sur l’ensemble du territoire nationale.

De tout ce qui précède, le Conseil National de la Société Civile demande au Président de la République d’annuler le referendum prévu le 09 juillet 2017. Il demande aussi au Gouvernement, d’œuvrer davantage pour le rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national et à la Communauté internationale de plus d’engagement et de soutien pour un Mali uni, en paix et réconcilié. En fin, Le Conseil National de la Société Civile en appelle à tous, à l’apaisement, au dialogue dans la sérénité, à plus de retenue et de modération.

Ousmane Baba Dramé
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