Le samedi dernier, le mouvement Trait d’Union a tenu une conférence débat à la maison de presse de Bamako sur la loi portant révision de la constitution du 25 février 1992 qui sera soumise au référendum le 9 juillet prochain. Elle a été animée par Me Kassim TAPO ministre des droits de l’homme et de la réforme de l’Etat. Le thème au cœur du débat était « Les femmes veulent comprendre le projet de Révision de la constitution de 1992 ».
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Depuis l’adoption du projet de révision de la constitution de 1992 le 3 juin voté par l’Assemblée Nationale du Mali avec 111 voix pour et 35 voix contre, cette loi n’a pas cessé d’apparaitre à la une des journaux. Les germes de la division sont en train de refaire surface qui constituent un défi majeur à relever pour les protagonistes. Selon Madame le Maire Oumou Sall, le but de l’organisation de la conférence débat par le mouvement Trait- d’Union est d’apporter sa modeste contribution à la compréhension des enjeux autour de la loi portant révision de la constitution. Il s’agit aussi pour elle une occasion, pour tous, d’écouter les idées des autres sur une question qui suscite autant de débats houleux que de passions.
Pendant que certains lancent des appels au boycott du referendum, d’autres par contre estiment que la constitution révisée va cimenter les questions de paix et de sécurité. Cette division autour de la révision constitutionnelle nécessite plusieurs questions. Les questions les plus fondamentales selon la coordinatrice du mouvement Trait- d’Union Oumou SALL sont de savoir si la loi portant révision de la constitution remet en cause le caractère Républicain de l’Etat, menace son intégrité territoriale, le multipartisme ou encore la laïcité ?
Dans quelle mesure cette nouvelle révision constitutionnelle va-t-elle renforcer ou plutôt restreindre les droits et libertés fondamentaux ? En quoi cette nouvelle révision constitutionnelle en application de l’Accord pour la paix et la réconciliation contribuera à la réconciliation ? Des divergences actuelles sur cette nouvelle loi entachent-elles les principes clés d’une constitution démocratique ? Ou s’agit-il d’une vision politique d’un groupe ? Ce sont là des questions que les femmes et beaucoup d’autres malien se posent et qui méritent d’éclaircissement et de précisions.
Selon le ministre chargé de la réforme Maitre Kassoum TAPO, la révision constitutionnelle ne mettra pas en cause le caractère Républicain de l’Etat, ni la démocratie ni la laïcité du pays. La préoccupation première de la plupart des antagonistes qui celui de la durée et le nombre du mandat reste le que comme dans l’ancienne constitution dont il clairement affirmé que « Nul ne peut faire plus de deux mandats ». Il dira que toutes les conventions protégeant les droits humains sont dans la préambule. Il considère cette réforme comme le renforcement de la démocratie.