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L’ADEMA et la candidature en 2018: Un congrès extraordinaire n’est pas à écarter !
Publié le jeudi 22 juin 2017  |  Carrefour
15ème
© aBamako.com par A S
15ème Conférence Nationale de l`ADEMA PASJ
L`ADEMA PASJ a organié sa 15 è conférence Natonale le 25 Mars 2015 au stade Modibo KEITA
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Nous nous sommes posés la question en 2016, de savoir quel avenir politique pour l’ADEMA en 2018. La question paraissait anodine pour un simple militant à l’époque. Mais plus l’échéance de 2018 approche, plus on se rend compte que la dite question a toute son importance du fait que ce qui s’est passé au congrès de mai 2015 a fini de fixer les militants de l’ADEMA sur leur sort.
En effet, pendant la campagne pour le poste de Président du Parti, l’ancien Ministre de l’éducation et ancien Ambassadeur Moustapha DICKO était en pole position pour prendre la tête du Parti. Il avait tranquillement acquis sa majorité. Son idéal était de reformer un parti déchiré, affaibli en parti et il voulait racoler les morceaux, lorsqu’il a quitté le premier gouvernement d’IBK en mars 2014.
Tous les militants savent que, lorsque que Moustapha DICKO étant membre du premier gouvernement d’IBK, a fait savoir qu’il voudrait prendre la tête du Parti, depuis ce jour IBK avait son petit plan dans en tête. Il a poussé Moustapha DICKO vers la sortie pour faire venir le candidat malheureux du parti à la dernière présidentielle Dramane DEMBELE.
Il a rejoint le Ministre du commerce dans le nouveau gouvernement dirigé par Moussa MARA. Ces deux ministres ont donc été mis en mission pour empêcher Moustapha DICKO de devenir le Président du Parti au motif que Tiémoko SANGARE est plus malléable que Moustapha DICKO.Comme on pouvait s’y attendre au prochain remaniement, Tiémoko SANGARE a fait son entrée dans le gouvernement lorsque Dramane DEMBELE est sorti.
Cela revenait à renforcer le Président du Parti, afin d’avoir le soutien de l’ADEMA dès le premier tour pour l’élection présidentielle de 2018. Ceci explique cela. De cette date à maintenant, il y a eu en permanence des manœuvres dans ce sens de la part des ministres ADEMA. Tous les actes posés par les ministres ADEMA au nombre de quatre actuellement vont dans ce sens.
Même le plus hostile à cette idée au départ en la personne de Moustapha DICKO a changé de camp lorsqu’il a été nommé Secrétaire Générale de la Francophonie. Heureusement, que les structures à la base à savoir les sections, les structures des jeunes, des femmes, le Groupe Parlementaire ADEMA à l’Assemblée Nationale ont vite compris que le Parti était entrain d’être marchandé au bénéfice du RPM.
C’est pourquoi lors de la dernière Conférence Nationale le 25 mars 2017, toutes ces structures se sont prononcées pour une candidature interne de l’ADEMA à l’élection présidentielle de 2018. Ces structures ont jugé que le bilan du parti en alliance avec le parti majoritaire qui a porté IBK au pouvoir était des plus médiocres, et qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même.
Depuis donc la tenue de la Conférence Nationale, les ministres ADEMA, ne font que repousser toutes les séances de concertation de mise en œuvre, des conclusions de la dite conférence à savoir entamer la procédure de désignation du candidat du Parti. Dieu sait que les candidats valables ne manquent pas. Au cas ou Dioncounda refusait, il y a Kalifa SANOGO qui se fait de plus en plus entendre dans les sections de l’intérieur du Mali, surtout les plus grandes sections.
Il est adulé par sa région, c’est pourquoi il a été élu comme le Président Régional de l’Association des Maires du Mali. Ce dernier a une avance sur les autres candidats, du fait qu’il en manifeste la nécessité et se bat pour cela. Il est même entrain d’initier un rassemblement des sections de l’ADEMA à Sikasso afin de leur annoncer sa candidature.
L’ancien Ministre du développement rural de Alpha Oumar KONARE, Modibo TRAORE ancien Directeur Régional de la FAO en Afrique de l’Est et du Sud, ancien Ambassadeur au Mali en Chine, est également attendu sur le débat des primaires. Il attend avec patience le moment venu pour faire sa déclaration de candidature.En un mot, ni le Président du Parti, ni les vice-présidents n’ont aucune envie d’entamer cette tâche confiée au Comité Exécutif lors de la dernière Conférence Nationale.
Pour eux leur Drapeau est désormais planté au sommet de la montagne et ça y est. Plus rien à faire. Mais ceux qu’ils oublient, c’est que la haut, l’air se raréfie et un évanouissement n’est pas à écarter en cet endroit haut perché.Les anti-jeux de ces cadres qualifies de 5ème colonne ne serviront à rien, car le peuple ADEMA est décidé à tenir son congrès extraordinaire bientôt pour choisir son candidat.
Comme un proverbe bamanan le dit : « L’homme en passe d’être terrassé par son âne, ne voit pas ses oreilles pour se cramponner avant la chute ». Nos cadres qui militent pour abattre le Parti, même au prix de la corruption savent-ils que le peuple ADEMA est déterminé cette fois-ci ?
Ne rétrécissons pas l’ADEMA, ne brisons pas ses rêves, car son histoire commune dépasse largement la somme de ses intérêts individuels avec IBK. Nous pensons que l’ADEMA peut réussir dans la satisfaction des besoins du peuple sans s’aliéner le soutien d’IBK. Le bilan d’IBK est même en deçà de celui de Hollande qui a par loyauté à la République a renoncé à un second mandat faute de résultat tangible.
La majorité des maliens pensent qu’IBK devrait faire la même chose. Au lieu de cela, on le voit présenter un texte constitutionnel pour le référendum du 9 juillet 2017. Il veut devenir un monarque en lieu et place d’un président de la République. Le peuple a compris dans toutes ses composantes et il saura montrer la voix à suivre le moment venu.
Ivette GUINDO
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