Un jeune ingénieur informaticien togolais vivant à Garantibougou, Benjamin Essoyomawè Laodjassondo, âgé de 29 ans, a été tragiquement abattu à son domicile le mercredi 19 Mars à 3 heures du matin par des individus cagoulés, entrés chez lui par effraction. Ils ont emporté sa moto, son ordinateur portable et bien d’autres choses.
Lorsque les deux assassins sont arrivés dans la maison, ils ont tiré la serrure pour ouvrir la porte. Ils ont utilisé un produit gazeux pour endormir les occupants (Benjamin et son épouse). Munis de torche, les agresseurs sont entrés dans la chambre. L’effet de la lumière aurait réveillé le couple. Au cri de la femme, Benjamin, voulant se lever, a reçu deux coups de feu au niveau de la poitrine et en a succombé. La femme tirée par ses cheveux et violentée a été interrogée par rapport au lieu où la famille cachait son argent. Après ces échanges, les agresseurs ont emmené la femme à moitié nue loin dans l’obscurité. Ils avaient entre temps enlevé la moto, l’ordinateur, le téléphone portable, un sac, etc.
La question qui se pose à présent est de savoir ce qui a pu motiver un crime si ignoble, s’il s’agissait d’un règlement de compte ou d’un crime crapuleux ? Beaucoup de gens ne comprennent pas pourquoi les drames de ce genre arrivent régulièrement au sein de la communauté togolaise. On se rappelle, en effet, qu’en janvier 2012, un drame similaire avait endeuillé cette communauté togolaise. Un jeune Togolais du nom de Claude Kondi avait été tué à l’arme à feu en pleine nuit dans sa chambre par un groupe des malfaiteurs non identifiés. En Mars 2006 le corps mutilé du jeune Togolais répondant au nom d’Angelot Konou avait été retrouvé sur une route à la sortie de Bamako, le crâne ouvert et la cervelle amputée. Quelles actions le Consulat du Togo au Mali mène-t-il ou entend il mener pour prémunir la communauté contre des attaques de ce type ? Tous ces faits créent la psychose et suscitent de réelles inquiétudes au sein de la communauté togolaise qui se sent du coup visée alors qu’elle s’est toujours sentie au Mali comme chez elle. Ce qui écœure et indigne davantage, c’est le fait que ces crimes n’aient jusqu’à présent fait l’objet d’aucune enquête sérieuse ou action concrète visant à mettre le grappin sur leurs auteurs et les traduire devant les juridictions compétentes afin que justice soit rendue. Il serait fortement souhaitable que le meurtre de Benjamin ne reste pas impuni comme les autres.
Il laisse derrière lui, un garçon et une veuve portant une grossesse à terme.
Cléophas Tyenou