Statuant sur une requête déposée par l’Union pour la République et la démocratie (URD) aux fins d’annulation des voix ajoutées à la liste RPM-Codem en Commune II lors du scrutin communal de novembre 2016, la Section administrative de la Cour suprême a, par arrêt n°257, procédé à la rectification des résultats des bureaux contestés et ordonné le recomptage des voix le 31 mars 2017. Le gouvernorat du district peine à mettre en œuvre l’arrêt.
Le contentieux électoral opposant l’alliance RPM-Codem à l’URD classé ou oublié ? La question taraude les esprits. La requête déposée par l’Union pour la République et la démocratie qui a eu un avis favorable à la Section administrative de la Cour suprême le 31 mars n’est pas toujours exécuté par le gouvernorat du district de Bamako.
La décision de justice a été suivie d’une grosse dûment transmise en fin avril au gouvernorat pour application. Mais c’est toujours le silence radio au gouvernorat. Cette attitude viole une disposition de la loi électorale. Celle-ci prévoit l’exécution de ce type de décisions de justice dans un délai maximum de quinze jours suivant sa transmission au gouvernorat.
Suivant l’arrêt de la Section administrative, le gouverneur n’avait que deux semaines pour procéder à la rectification des résultats des bureaux contestés et ordonner le recomptage des voix et la reprise du calcul du nombre de conseillers par liste, comme l’a fait le préfet de Kati à Kalabancoro.
La secrétaire générale de la section II de l’URD, Salimata Diawara, se dit consternée par l’attitude du gouverneur d’autant plus que dans tous les cas similaires les autorités se sont employés à réinstaller de nouvelles équipes municipales surtout quand la décision de justice allait dans le sens du RPM au pouvoir, tel le cas de la Commune de Kalabancoro en banlieue de Bamako.
“Ne voulant pas mettre le feu aux poudres nous nous sommes employés depuis plus de deux mois à attendre sagement l’application de la décision par les autorités. Mais trop c’est trop. Car le gouverneur démontre son mépris de la loi et de la justice. Il faut qu’elle sache que l’URD sera rétablie dans ses droits. Et elle a intérêt à agir en toute impartialité. Faute de quoi, les habitants de la Commune II de Bamako ne se laisseront pas faire”, prévient-elle.