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Le Ministre Maouloud Ben Kattra : «Les 200 000 emplois seront atteints et présentés au moment opportun»
Publié le samedi 24 juin 2017  |  Le Prétoire
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© aBamako.com par A S
Le premier conseil des ministres du gouvernement Abdoulaye Idrissa MAIGA
Le premier conseil des ministres du gouvernement Abdoulaye Idrissa MAIGA s`est tenu à Koulouba le Dimanche 16 Avril 2017. Photo: Maouloud BEN KATTRA
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Les grands chantiers de son département, la réalisation du programme présidentiel en matière de création d’emplois. Voilà entre autres sujets abordés par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Maouloud Ben Kattra dans cette interview accordée à votre bi-hebdomadaire.

Le Prétoire : Vous venez d’être nommé par le chef de l’Etat à la tête de ce département sensible. Quel sentiment vous anime ?

Le ministre : Je prends cette nomination du chef de l’Etat, qui a placé sa confiance en ma modeste personne, comme un appel au devoir. Comme vous le savez, j’étais dans un rôle de régulateur, médiateur de par mon passé, aujourd’hui, je suis dans un rôle opérationnel. Chaque jeune malien, quelle que soit, sa situation sociale, veut obtenir un emploi décent. Donc, le sentiment qui m’anime est un sentiment de devoir, de servir la nation malienne à travers le département qui m’est confié par le chef de l’Etat et je mettrai tout en œuvre à travers une synergie d’actions avec l’ensemble des partenaires sociaux pour contribuer à endiguer le chômage.

A peine vous avez pris fonction que vous avez mis le turbo en multipliant les contacts et les visites. Qu’est-ce qui explique cette ébauche d’énergie ?

A partir du moment où la responsabilité du département de l’Emploi et de la Formation professionnelle m’a été confiée, je dois être présent à tous les niveaux qui concourent à la création et la promotion de l’emploi. Je dois réunir autour de moi toutes les compétences intervenant dans le secteur de l’Emploi et de la Formation professionnelle, pour qu’ensemble on puisse travailler à atteindre, voire à dépasser les 200 000 emplois.

Cela passera nécessairement par des contacts réguliers avec les partenaires sociaux pour mettre en œuvre cette ambition et de faire en sorte que les populations, en particulier les jeunes, sentent une certaine amélioration dans le processus de création d’emploi qui est, plutôt, systémique et non du seul ressort de l’Etat.

Le Président de la République, dans son programme quinquennal, a promis la création de 200 000 emplois. Quel est l’état exact des lieux ?

Je vous rassure que sur les 200 000 emplois promis par El Hadj Ibrahim Boubacar Keïta durant son premier quinquennat, 160 000 ont déjà été créés. Il s’agit là des contrats dument enregistrés au niveau de l’inspection du travail. Ce chiffre ne prend pas en compte les appuis multiformes faits dans le cadre de l’Apej, du Fier, du Procej ou en encore de l’Acefor, j’en passe. Mon département travaille inlassablement non seulement pour atteindre les objectifs des 40 000 emplois restants, mais également sur une approche permettant d’absorber un maximum de jeunes mis sur le marché de l’emploi pendant et après le quinquennat. Vu sous ce prisme, la promesse présidentielle évolue convenablement.

Que comptez-vous faire maintenant puisque la présidentielle de 2018 s’approche à grands pas, vous qui êtes un syndicaliste chevronné, doublé d’homme très avisé?

Je vous remercie de reconnaître que je suis un homme avisé. Donc, j’observerai et je serai très attentif à l’atteinte efficiente des résultats. La mission qui m’est confiée va au-delà de ma modeste personne et je dois désormais engager mon département à jouer sa partition et lui signifier qu’on n’a pas le droit d’échouer.

Le département, qui est sous ma responsabilité, travaillera à développer le partenariat public-privé (PPP) en faisant davantage confiance au privé par les investissements. On ne peut plus continuer à penser que ce soit l’Etat, à lui seul, qui crée l’emploi.

Il faudrait sortir de cette assertion, car on ne pourrait pas atteindre à suffisance les objectifs à nous assignés sans impliquer les partenaires sociaux dans une synergie d’actions efficientes.

Comment voyez-vous la réalisation de ce vaste programme présidentiel de création d’emplois ? Est-ce possible avant la fin de ce mandat ?

Naturellement que oui ; les 200 000 emplois, en plus du réalisme du chiffre, seront atteints et présentés au moment opportun. On travaillera à ce que les résultats soient atteints et de façon pédagogique, expliquer à la population la méthodologie adoptée par le département pour l’atteinte desdits résultats.

La création d’emplois demeurant le credo de votre département, que comptez-vous faire d’ici à 2018 ?

Le leitmotiv de mon département reste d’atteindre l’objectif de création des 200 000 emplois. Il n’y aura que ce credo avant 2018.

Ce challenge qui consiste à créer 200 000 emplois au cours du quinquennat du Président s’achemine lentement. Vous arrivez à un moment où le pays est confronté à de sérieuses difficultés (insécurité, crise économique).

Avez-vous un plan, voir des stratégies pour atteindre l’objectif escompté ou du moins s’y approcher?

C’est vrai que nous sommes dans un contexte particulièrement difficile, c’est pourquoi nous allons nous atteler, en ne ménageant aucun effort, à l’atteinte des résultats et nous mettrons un point d’honneur sur les jeunes ruraux. Le pilotage à vue est d’une autre époque, le département interviendra à travers 5 axes stratégiques à savoir : le renforcement de l’employabilité, l’apprentissage/formation professionnelle, l’intermédiation, l’appui à l’entrepreneuriat, le financement. Ce qui cadre parfaitement avec la Politique Nationale de l’Emploi aussi bien que la Politique Nationale de la Formation Professionnelle mis en œuvre à travers le Programme Décennal de Développement de la Formation Professionnelle pour l’Emploi (Prodefpe). Pour évaluer notre intervention, nous nous appuierons sur l’observatoire national de l’emploi et de la formation à travers un dispositif de suivi mis en place à cet effet.

Propos recueillis par Oumar KONATE
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