SociétéÀ propos de l’UNTM : au fil de l’histoire, onze patrons aux fortunes diverses : Les précisions de Bougouri Diarra, ancien secrétaire général de l’Untm (1969-1970)
Par la présente contribution, je viens vous apporter des informations claires me con-cernant dans votre article titré : “Union nationale des travailleurs du Mali (Untm) : Au fil de l’histoire, onze patrons aux fortunes diverses”, paru le 19 mai 2017.
En effet, comme vous l’avez indiqué, le Comité militaire de libération nationale (Cmln) a mis en place, en 1969, le Comité de coordination provisoire (CCP), qui était dirigé par ma modeste personne. Et j’avais pour mission d’expurger le syndicalisme de la poli-tique comme souligné dans votre article. Toutefois, vous soutenez qu’au congrès de 1970, j’ai été renversé et que Soumana Mamadou Maïga fut élu secrétaire général. Je tiens à vous signifier que ces allégations sont erronées, voire fausses.
Contrairement à ceux que vous indiquez, j’ai été élu secrétaire général lors du congrès de 1970. Mais le Cmln, qui soutenait le candidat Seydou Diallo, n’a pas approuvé mon bureau. Ce qui m’a poussé à tenir une réunion chez le camarade Séga Diallo pour expliquer la situation qui prévalait. A la suite de cette réunion, nous avons envoyé des correspondances à tous les secrétaires des syndicats nationaux pour leur signifier que le syndicat n’a pas besoin d’être reconnu par le gouvernement.
C’est à la suite de cette démarche que j’ai été arrêté, avec tous les membres de mon bureau, par les militaires. Nous avons passé une quarantaine de jours en détention au Camp para de Djicoroni avant d’être relâchés et dispersés à travers les régions. Ainsi, jugé communiste, j’ai été affecté à Gao sur ordre de la Sûreté, dirigée à l’époque par Tiécoro Bagayoko.
En outre, je vous signale également que Soumana Mamadou Maïga n’a jamais été élu secrétaire général. Il était mon adjoint et on a été mis aux arrêts et dispersés au même moment.