Sambou Kanté, c’est le nom du jeune marcheur âgé de 20 ans qui a quitté Manantali, commune rurale de Bamafélé, cercle de Bafoulabé, région de Kayes à pieds le jeudi 08 juin 2017 à 7heures du matin pour venir réclamer au président de la République, IBK, la construction du tronçon Tambaga- Manantali. Il est arrivé à Bamako le vendredi 16 juin 2017 à 15heures passées devant le ministère de l’Equipement et du Désenclavement.
L’objectif de ce marathon est de faire un plaidoyer, d’interpeller les plus hautes autorités du Mali surtout le président IBK pour la construction de la route allant de Manantali à Tambaga. Un accueil triomphal lui a été réservé par un comité d’accueil constitué à cet effet de Mahamadou Kouyaté, représentant Madame le maire de la commune III du district de Bamako, l’Honorable Kissima Keita, député à l’Assemblée nationale, élu à Bafoulabé, Dr Bakabigny Keita, président du comité d’accueil, les ressortissants du Bafing à Bamako, du cercle de Bafoulabé, plusieurs personnalités et autres invités de marque.
La route Tambaga-Manantali est un véritable calvaire pour les populations des cercles de Kita, de Bafoulabé etc. Elle est dégradée et impraticable.
Préoccupé comme tout le monde dans cette partie de la région, Sambou Kanté, jeune diplômé sans emploi a risqué sa vie en marchant de Manantali à Bamako, une distance d’environ 400 km pendant neuf jours pour supplier le numéro un Malien, de soulager les usagers de cette route. Il était seul dans la brousse pour venir revendiquer une route.
Il a laissé tout au profit de cette marche.
Dans sa déclaration, dont nous avons eu une copie, Sambou Kanté a indiqué qu’il ne vient pas plaider pour lui-même. Il poursuivra que de nombreux jeunes de son âge et de sa condition choisissent d’aller dans les orpaillages ou de tenter leur chance au-delà de la méditerranée au risque de leur vie.
« J’ai décidé de marcher durant une dizaine de jours pour venir réclamer au président de la République, la construction du tronçon Tambaga-Manantali. Excellence, Monsieur le Président, c’est un sacrifice que de marcher environ quatre cents kilomètres. Mais aucun sacrifice n’est de trop pour le Mali et les Maliens.
Excellence, Monsieur le Président, si j’ai décidé d’entreprendre en ce mois béni du ramadan cette marche, c’est pour venir vous exposer la souffrance des populations riveraines du tronçon Tambaga-Manantali.
Excellence , Monsieur le Président, la construction et le bitumage de ladite route vont soulager dans une large mesure, une grande partie des populations de Bafoulabé et de Kita en général et celles des communes de Mahina, Diokéli, Bamafélé, Oualia, Niantassou, Kobri et Tambaga en particulier».
Mahamadou Kouyaté s’est dit fier d’accueillir le jeune marcheur. Il a ajouté : « Quand on regarde la cause pour laquelle il a fait cette marche c’est-à-dire le combat du développement, il y a de quoi être fier. Il vient de donner un signal très fort à tout le monde pour dire que si on s’engage, on doit le faire pour le développement harmonieux de nos différentes localités. C’est cela l’objectif de la décentralisation».
Pour l’Honorable Kissima Keita, « c’est un sentiment de fierté et de joie. Il s’agit de la recherche de solution à un problème crucial». Il a ajouté que la démarche de Sambou Kanté est noble et que ses efforts ne seront pas vains.
Quant à Dr Bakabigny Keita, président du comité d’accueil non moins ancien marcheur, il dira que le jeune est à saluer et à soutenir. Il a vivement déploré l’absence des plus hautes autorités à la cérémonie d’accueil.
Keita poursuit que l’objectif du jeune marcheur a été atteint.
Alpha Soumano dira que le combat du jeune Sambou honore toute la population de la commune rurale de Bamafélé et au-delà. Il a salué très sincèrement Sambou Kanté car, la motivation qui justifie cette marche est aussi la nôtre, en tant responsable municipal. Il a parlé de l’impérieuse nécessité de désenclaver le premier cercle du Mali, le cercle de Bafoulabé qui abrite un barrage hydroélectrique aussi stratégique pour le Mali et une zone de production agricole par excellence.
Il faut ajouter que les autorités administratives ont brillé par leur absence.