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Etats généraux : L’immense potentialité minière du Mali en débat
Publié le mercredi 28 juin 2017  |  L’Indicateur Renouveau
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© aBamako.com par A S
Etats généraux du secteur minier et pétrolier
Bamako, le 27 juin 2017 le Premier ministre malien, Abdoulaye Idrissa Maiga a présidé les Etats généraux du secteur minier et pétrolier
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Contribuant à hauteur de 335 milliards de F CFA au trésor public, le secteur minier est la première source de devises au Mali devant le coton. Il est confronté à plusieurs problèmes qui font que le secteur est en déperdition.

Les Etats généraux du secteur minier et pétrolier au Mali se tiennent depuis mardi 27 juin au Palais de la culture Amadou Hampaté Ba. L’initiative est du ministère des Mines en collaboration avec tous les acteurs du secteur. L’objectif est de faire un état des lieux du secteur minier et pétrolier et formuler des recommandations pour sa meilleure contribution au développement de la population.



Placée sous le haut parrainage du chef de l’Etat, la rencontre, qui a été présidée par le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga, se tient dans un contexte difficile marqué par le recul du Mali au troisième rang de producteur d’or au profit du Soudan. Le secteur se trouve confronté à de nombreuses difficultés qui font qu’il n’arrive pas à assurer le développement harmonieux et la prospérité de la population.

Sur les récents problèmes du secteur minier, le Pr. Tiémoko Sangaré pointe d’un doigt accusateur sur l’orpaillage et son cortège de problèmes. Si la Fédération des orpailleurs du Mali fait allusion à 342 sites et une importante quantité d’or en provenance de ces sites environ 16 tonnes, il reste la cause de la déperdition scolaire, de la perte de la main d’œuvre agricole et une insécurité résiduelle dans ces zones.

A cette pratique traditionnelle d’extraction d’or, le ministre des Mines décrie également un nouveau phénomène sur les fleuves, il s’agit des machines (dragues) qui sont à la recherche du métal précieux sur les cours d’eau sans autorisation du ministère. A l’en croire, sur 3000 dragues comptabilisés, seuls 22 ont une autorisation.

Les 2978 dragues continuent à exercer sans autorisation et polluent les eaux fluviales. Le ministre lance un appel à une législation. En écoutant les acteurs du secteur, il est évident que les débats de cette rencontre seront houleux. Déjà la mesure prise par le ministère de confier aux autorités traditionnelles et aux chasseurs la gestion des sites d’orpaillage semble ne pas faire consensus même si Seydou Kéita, le président de la Fédération des orpailleurs, l’approuve.

Des discussions tendues ont surgi entre des orpailleurs dès la suspension des travaux de cette première journée. Abdoulaye Pona, président de la Chambre des mines, dit attendre les conclusions de la rencontre avec impatience, car selon lui beaucoup de difficultés sont perceptibles sur le terrain.

Il pense que les opérateurs miniers nationaux sont laissés pour compte, les recherches minières sont arrêtées, le manque d’infrastructures routières évident. En provenance d’une mission au Soudan, le président de la Chambre pense qu’il faut valoriser et impliquer les opérateurs miniers nationaux, ce qui semble être à l’origine de la montée du Soudan, au rang de 3e en Afrique.

Les travaux de cette rencontre sur les Etats généraux sur le secteur minier malien se poursuivront jusqu’au 29 juin en vue d’instaurer une réforme dans le secteur qui apporte une manne importante au trésor public.

Zoumana Coulibaly

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