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Trois cent soldats maliens formés à Bamako au respect des droits de l’Homme
Publié le mercredi 27 mars 2013  |  AFP


© aBamako.com par SA
Armee : Investiture du colonel Youssouf Oumar Traore, nouveau commandant du Camp-Para.
Mercredi 27 mars 2013. Mali. Djicoroni.


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BAMAKO Trois cents soldats maliens ont débuté mercredi à Bamako une formation au respect des droits de l’Homme en zone de conflit, alors que l’armée malienne est régulièrement accusée d’exactions dans la reconquête du nord du Mali occupé en 2012 par des islamistes armés, a constaté l’AFP.

"Le respect des civils, surtout des femmes et des enfants, doit être la priorité des priorités pour tous les belligérants", a déclaré To Tjoelker, chargée d’affaires de l’ambassade des Pays-Bas à Bamako, dont le pays participe avec l’ONU et l’armée malienne à cette formation.

"Des exactions ont été commises dans le nord du Mali par les groupes rebelles et par des militaires maliens. Nous devons évoluer vers une situation de respect total des droits humains sur le terrain", a-t-elle ajouté.

Dans le "Livret du soldat", un des documents remis aux participants au séminaire de formation, il est mentionné que le soldat au front "doit s’abstenir de l’usage de son arme contre la population civile" et "doit protéger et épargner les femmes et les enfants des attaques".

Le commandant Aminata Diabaté, de l’armée malienne, qui participe à la formation des 300 soldats, a de son côté affirmé que l’objectif "est de mettre à la disposition des futurs militaires au front les outils nécessaires pour qu’ils respectent les droits humains".

Selon elle, "certaines accusations proférées contre l’armée malienne sont purement fantaisistes". Mais elle a admis que "des soldats auteurs d’exactions ont été déjà sanctionnés. Les sanctions peuvent aller jusqu’à la radiation de l’armée, avec des poursuites judiciaires".

Des exactions ont été dénoncées ces dernières semaines dans le nord du Mali par plusieurs témoins et des organisations internationales de défense des droits de l’Homme.

L’armée malienne a notamment été accusée de graves violences contre des membres des communautés arabe et touareg, souvent assimilées aux groupes islamistes qui ont contrôlé le Nord pendant neuf mois avant d’être chassés des grandes villes depuis janvier par une opération armée franco-africaine.

Mardi, l’organisation Human Rights Watch (HRW) a encouragé le régime de transition à Bamako à enquêter sur les affirmations selon lesquelles des soldats maliens ont torturé sept personnes soupçonnées d’être des partisans de groupes islamistes armés à Léré, près de Tombouctou", dans le nord-ouest du Mali.

sd-stb/mrb/sd

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