Pour protester contre les licenciements abusifs au niveau des stations Total-Mali, le syndicat des travailleurs de cette société française menace de partir en grève les 28 au 30 mars prochains si la direction de ce service ne réintègre deux de leurs collègues qui viennent d’être selon eux injustement licenciés. L’information a été donnée dimanche à la Bourse du travail au cours d’un point de presse organisée à la bourse du travail.
Cette conférence était animée par le secrétaire général du syndicat national des travailleurs de Total Mali, Boubacar Cissé, lequel avait à ses côtés plusieurs membres de son bureau.
D’entrée de jeu le conférencier a déploré le climat délétère et la pression quotidienne exercée par la direction à travers les gérants de Station.
« Pour un rien du tout nos camarades sont virés, souvent ils apprennent leurs licenciements au téléphone » a déploré le conférencier.
Il a par la même occasion regretté les conditions de recrutement au sein de la boite.
« La direction de Total Mali refuse de signer des contrat avec nous. Pour ce faire, elle charge soit les gérants ou une société de prestation de service de recruter ses agents. Le pire est que nous n’avons aucun contrat avec ces structures» a regretté M. Cissé. Par ailleurs, il s’est étonne comment une société française d’une grande renommée peut exploiter ses travailleurs de la sorte.
S’agissant du mot d’ordre de grève, le secrétaire général a poursuivi que celui-ci a été motivé par le licenciement sans motif valable de deux de leurs camarades qui servaient précédemment dans la boutique de la Station Total « Sam » de l’Hippodrome.
«Nos deux camarades ont appris leur licenciement au téléphone. Sans qu’on leur explique un motif valable. C’est la goutte d’eau qui a débordé le vase, c’est pourquoi nous avons saisi l’UNTM, l’inspection de travail. En même temps nous avons lancé un mot d’ordre de grève dans le district de Bamako du 28 au 30 mars. Ainsi toutes les stations et les boutiques Total dans la capitale seront fermées durant 72 heures pour protester contre cette attitude la direction et interpeller l’opinion sur nos conditions dégradantes de travail» a souligné le conférencier. Il a ajouté que s’ils ne trouvent pas satisfaction qu’au terme cette grève, qu’ils vont lancer un autre mot d’ordre de grève.
« Ces perturbations vont se poursuivre jusqu’à la réintégration totale de nos deux camarades » a-t-il indiqué.
Aussi, M Cissé a donné l’assurance que cette initiative est partagée par l’ensemble des travailleurs de Total Mali.