Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Révision constitutionnelle : Le vent de la contestation souffle fort
Publié le jeudi 29 juin 2017  |  L’aube
Marche
© aBamako.com par A S
Marche des enseignants à Bamako
Les enseignants ont marché à Bamako le 27 Avril 2017.
Comment


Sous l’impulsion du mouvement « An tè, A Bana. Touche pas à ma constitution ! », la fronde contre le projet de révision constitutionnelle prend de l’ampleur. Ainsi, des marches de protestation d’envergure ont été effectuées à Bamako et dans plusieurs grandes villes de l’intérieur du pays (Sikasso, Mopti…). Hors du pays, à Dakar, Paris et Washington, la diaspora malienne a fait de même. Le but de toutes ces manifestations est d’exiger du pouvoir en place le retrait pur et simple du projet de révision constitutionnelle.

Bamako, 17 juin 2017 : Plusieurs centaines de milliers de personnes battent le pavé à l’appel du mouvement « An tè, A Bana », une plateforme qui regroupe plusieurs associations de la société civile, des syndicats et partis politiques qui entendent s’opposer par tous les moyens à cette révision constitutionnelle qui projette de transformer la République en Monarchie…
Plusieurs points cristallisent leur colère contre ce projet de révision. Il s’agit, entre autres, de la disposition concernant la désignation du président de la Cour constitutionnelle. En effet, au lieu d’être désigné par les membres de la Cour, le président de cette institution sera, si la révision de la Constitution est acceptée, nommé par le président de la République. Or, le président de la Cour constitutionnelle compte parmi ses prérogatives, la responsabilité de proclamer les résultats définitifs des élections. « IBK » est donc soupçonné de vouloir, par cette mesure, préparer sa réélection en 2018.

Autre motif de la colère des Maliens ? La création d’un Sénat et surtout la désignation de ses membres. Si deux tiers d’entre eux étaient élus au suffrage universel indirect, le dernier tiers serait désigné par le président de la République. Une répartition qui permet au chef de l’Etat d’accroître la représentation des autorités traditionnelles, notamment du Nord, au sein de cette seconde chambre. Mais bien que la majorité parlementaire ait annoncé que des lois permettraient d’encadrer cette mesure, rien n’empêchera, de fait, le président de nommer qui il veut.

Mopti, 21juin, 2017 : Plusieurs associations de jeunes se sont regroupées pour organiser une marche contre le projet de nouvelle Constitutionnelle en clamant haut et fort leur opposition et se disant déterminer à obtenir l’abandon du projet de révision. Pour ces jeunes, le Mali à l’heure actuelle n’a pas besoin d’un référendum, mais plutôt de sécurité. Et à Mopti et dans beaucoup de localité du nord et du centre, l’insécurité est devenue le quotidien des populations à cause de l’incapacité du régime à sécuriser le pays.

Sikasso, 22 juin 2017 : Après Bamako, Mopti ce fut au tour de Sikasso de protester contre la tenue du vote du referendum sur la révision constitutionnelle. Plusieurs associations et mouvements composés des jeunes issus de toutes les couches à Sikasso ont marché dans les rues de la ville pour réclamer le retrait du projet et scandé des slogans hostiles au régime.
Paris, 23 et 26 juin 2017 : Des centaines de manifestants des mouvements « Trop c’est trop » et « An Tè, A Bana » ont protesté contre le projet de révision constitutionnelle devant l’ambassade du Mal en France. Les manifestants brandissaient des banderoles hostiles au régime, et les slogans forts étaient : «IBK, dégage ! », «Touches pas à ma Constitution !», «NON à la monarchie ». Les manifestants se disent décidés à amplifier le mouvement de contestation jusqu’ au retrait “pur et simple” du projet.

En outre, les Maliens du Canada à travers un mémorandum le 17 juin 2017, à l’instar des autres maliens de l’extérieur comme la France, les États-Unis et autres, ont exprimé leur rejet du projet de révision. Un projet qui est une atteinte grave aux acquis de notre démocratie, clairement exprimés dans cette constitution du 25 Février 1992 estime AN TE A BANA CANADA! NE

TOUCHE PAS A MA CONSTITUTION
Le Mouvement de contestation entend maintenir la pression pour le retrait du projet de révision constitutionnelle, en organisant d’autres manifestations. Ainsi une marche est prévue à Kayes le samedi 1 juillet qui débutera au niveau de la tribune pour rallier le gouvernorat. A Paris, une marche est au programme ce même samedi, tandis qu’à Bamako la plateforme prévoit un meeting avec une mobilisation sans précédent ce même samedi sur l’avenue du Mali à l’ACI 2000. Lors de ce meeting « An tè, A Bana réclamera le retrait pur et simple du projet de constitution et non un simple report décidé par le gouvernement.

Mémé Sanogo
Mohamed Sylla
Commentaires

Dans le sous-dossier
Marche des enseignants à Bamako
Titrologie



L’aube N° 429 du

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux

Comment