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L’Indicateur Renouveau N° 1459 du 27/3/2013

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Séquestration et torture de Boukary Daou : Cascade de plaintes contre le directeur de la SE
Publié le mercredi 27 mars 2013  |  L’Indicateur Renouveau


© Autre presse par DR
Boukary Daou, le directeur de publication du journal Le Republicain


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Au cours d’une conférence débat sur les violations de la liberté de la presse hier à la Maison de la presse, les organisations professionnelles ont annoncé vouloir porter plainte contre le directeur général de la sécurité d’état pour séquestration et torture de notre confrère Boukary Daou.
L’information a été donnée par Mahamane Hamèye Cissé, président du comité de crise. « Nous avons eu des informations relatives aux traitements cruels, inhumains et dégradants lors de ses 9 jours de détention dans les locaux de la sécurité d’Etat où il a été séquestré, cagoulé, dénudé, menotté, enchainé, assis prostré dans la position du forçat et jeté dans une cellule infestée de moustiques toute la nuit », a dénoncé le conférencier qui a vigoureusement condamné « les traitements inhumains, cruels et dégradants que le confrère a subis ». Avant d’annoncer que les avocats de Boukary Daou vont déposer une plainte contre le directeur de la Sécurité d’état contre qui le député Oumar Mariko, secrétaire général du parti Sadi, soutenant les auteurs du coup d’Etat du 22 mars 2012, a porté plainte lundi dernier pour « enlèvement et séquestration » en février, a annoncé son avocate, Me Mariam Diawara.

« Je viens au nom de mon client, M. Mariko, de déposer une plainte » devant la Cour suprême « pour séquestration et enlèvement contre la sécurité d’Etat du Mali », a déclaré Me Diawara. La Cour a confirmé avoir reçu la plainte.

Dimanche, la formation de M. Mariko, le parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’intégration (Sadi), a adressé à des journalistes un récit de M. Mariko de ce qu’il qualifie « enlèvement/séquestration ».

Il y affirme avoir été arrêté avec brutalité dans les bureaux d’une ONG qu’il dirige par des agents de la sécurité d’Etat.

« Ils me bousculèrent dans leur voiture. Une fois, à l’intérieur, ils m’enfilèrent les menottes et une cagoule », dit-il. Il ajoute avoir été conduit dans les locaux de la Sécurité d’Etat et enfermé « dans un local insalubre avec une odeur nauséabonde d’ammoniac d’urine ».
« Le lendemain aux environs de midi, mes geôliers m’enlevèrent les menottes et dans l’après-midi vers 15h ils m’enfilèrent à nouveau la cagoule et m’emmenèrent en voiture dans un bureau », poursuit-il.

Selon lui, un officier lui a indiqué qu’il a été brutalement arrêté pour refus d’obtempérer. Il a affirmé avoir aussi été interrogé sur ses relations avec des Bérets rouges, membres d’une ancienne unité d’élite qui s’opposèrent aux militaires ayant renversé en mars 2012 le président Amadou Toumani Touré.

Il a aussi dit avoir été interrogé sur ses relations avec les islamistes qui contrôlaient le nord du Mali jusqu’au début, en janvier, d’une intervention militaire française appuyée par des troupes africaines pour les en chasser.

Ces différentes plaintes confirment la détérioration des droits de l’homme au Mali depuis le coup d’état du 22 mars 2012. Depuis cette date, on a enregistré 63 cas d’agression contre les journalistes, d’où la dégringolade du Mali dans le classement des pays respectant la liberté de presse de Reporter sans frontière. Du 25e rang mondial, notre pays n’occupe aujourd’hui que la 99e place. Un recul de 74 places qui n’honore pas les autorités de la transition si elles ont encore souci de l’image du pays.

Youssouf Coulibaly

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