Déclarés admis à la fonction publique de l’Etat depuis janvier 2017, plus de 230 médecins, infirmiers et sages-femmes attendent leur décision d’affectation qui doit être signée par le ministre de la Santé et de l’hygiène publique. Cependant, de forts soupçons de magouilles se font sentir sur leurs salaires concernant la gestion de leurs pensions.
En effet, selon plusieurs recrus en janvier 2017, il ressort de leur constat qu’il y a quelque chose qui cloche concernant la gestion de leurs salaires: « C’est que de janvier jusqu’à notre prise de service, qui sera probablement effective en août, il n’y aura pas de rappels de salaires. Sur la décision d’intégration à la fonction publique, c’est mentionné, noir sur blanc que le salaire commence à partir de la date de prise de service.
Or, sur la décision d’intégration dans la fonction publique, il est dit aussi que le calcul de la pension commence à partir de ce même janvier de l’année 2017, date de l’intégration dans la fonction. Si le salaire commence à partir de la date de prise de service, sur quel fonds on relève nos pensions donc. Quelle incongruité ! Est-ce à dire que nos salaires commencent à partir de janvier et que certains se les partagent en douce?». Voilà ce qui fâche ces nouveaux recrus et ils ne sont pas prêts à laisser faire.
De cette analyse, si la pension c’est la retenue sur les salaires, alors cela veut dire que ces nouveaux fonctionnaires doivent bénéficier leurs dus mensuels depuis la date de leur intégration. Cela d’autant plus que leurs salaires ont été budgétisés pour l’année 2017. A qui profitent donc ces rappels non remis aux bénéficiaires ? Cela sous-entend que d’autres personnes touchent ces fonds qui ne sont jamais versés aux destinataires. Il en a toujours été ainsi.
En effet, selon d’autres fonctionnaires en activité, cette pratique est cours depuis des années. Et personne ne lève le petit doigt pour dire quoi que ce soit. Ce qui a amené le syndicat de la santé à soulever récemment ce problème au cours d’une réunion. Confus, des nouveaux recrutés ont également soulevé la problématique lors de leur stage de formation. Selon eux, aucune réponse satisfaisante et compréhensive n’a pu leur être fournie par les responsables.
Joint au téléphone par nos soins, le directeur des ressources humaines du département de la santé a fait savoir que le ministère de la santé qui gère le volet financier des recrus. Selon lui, leur rôle c’est l’affectation des agents à leurs postes. Il nous a renvoyé au ministère en charge de la fonction publique. Là encore, nous avons joint au téléphone le directeur national de la fonction publique, lequel a déclaré que cette situation ne se gère pas à son niveau. Il nous renvoyé au centre nationale des examens et cours qui fait les arrêtés d’intégration. Las de ces renvois, nous avons décidé de mettre sous presse cette information pour lever ce gros lièvre.
Assistons-nous à une corruption qui tape à l’œil ? Le problème n’est pas lié à la prise de service ou la pension. Car le second dépend du premier. Le ministre de l’économie et des finances et son homologue du travail, de la fonction publique, chargé des relations avec les institutions sont-ils au courant de cette situation ? Et si le bureau du vérificateur général y faisait une descente pour voir clair.