Une crise dans une crise, c’est les affrontements communautaires de plus en plus meurtriers qui font des ravages au centre du pays. Une partie de la région de Ségou et une grande partie de la région de Mopti, notamment les cercles de Tenenkou, Djenné, Douentza, Bankass et récemment Koro, sont sous le choc de la terreur depuis des années.
Sous l’influence de milices et des combattants au service du terroriste prédicateur « Amadou Koufa », ces zones sont coupées du reste du Mali. Grâce à l’absence de l’Etat, ces localités sont devenues des zones de non-droit.
De ce fait, ces localités constituent des proies faciles pour les bandits armés. Pire, les populations se font justice. Les conséquences de ces affrontements sont dramatiques et meurtrières.
De dégâts matériels à pertes en vies humaines, le bilan s’alourdit au fil du temps. A ce rythme, le centre du Mali porte les germes d’une guerre civile qui ne dit pas son nom. D’où l’urgence de restaurer l’autorité de l’Etat dans cette partie stratégique du pays.
Avec l’installation de l’insécurité grandissante au centre du pays, la partition du Mali est en jeu. A l’État de s’assumer et de prendre ses responsabilités avant qu’il ne soit trop tard. Rééquipons notre armée, redéployons les forces au fur et à mesures sur l’étendue du territoire nationale.
Rémy Théra