En faisant référence à l’ouvrage de Sun Tzu « l’Art de la Guerre » ; au Mali il serait souhaitable que tous les leaders politiques, religieux et de la société civile ; voire tous les citoyens s’imprègnent du contenu de cet ouvrage vu que le pays est en guerre. Cet ouvrage nous apprend que l’art de la guerre dépasse aujourd’hui le domaine militaire et s’étend à d’autres domaines qu’il faudrait appréhendé tel que le changement comportemental en temps de crise.
Le Général Sun Tzu dit dans son ouvrage je cite « Qui connaît son ennemi comme il se connaît en cent combats ne sera point défait. Qui se connaît mais ne connaît pas l’ennemi sera victorieux une fois sur deux. Qui ne connaît ni son ennemi ni lui-même est toujours en danger ».
Nous Maliens nous devons ouvrir les yeux pour ne pas nous tromper de combat car Il est souvent avéré que l’exercice démocratique au Mali est perçu par certains citoyens comme une anarchie autorisée. Une défiance constante de nos institutions toujours mises à rude épreuve.
Cela pourrait s’expliquer par le manque de maturité et de réalisme politique qui nous prive de cette aptitude d’arbitrer entre différentes positions à défendre.
Notons que cet arbitrage est fait sous les contraintes suivantes à transcender qui sont principalement :
– des erreurs gouvernance ;
– des intérêts politiques personnels de certains leaders et
– la campagne d’intoxication menée par l’ennemi
Certes le gouvernement a fauté à plusieurs égards mais cela ne devrait pas nous faire oublier la notion de « l’intérêt national » en situation de crise.
Nous sommes toujours en présence des hommes politiques à la manoeuvre et une société civile instrumentalisée ignorant pour les uns et agissant en connaissance de cause pour les autres ; affaiblissant ainsi le pouvoir et l’autorité de l’état face à l’ennemi dont lâcheté et l’inconstance ne sont plus à démontrer. Il est toujours aux aguets attendant le moindre faux pas pour nous donner le coup de massue
Nous n’apprenons jamais assez des leçons du passée. Il faut que nous arrivions à maitriser nos émotions pour que la raison prenne le dessus.
Dans un passé récent nous avions fragilisé le régime d’ATT avec des propos souvent diffamatoires jusqu’au coup d’état et c’est alors que la rebellions a pu occuper les deux tiers
de notre territoire et a soumis nos frères du nord à toutes formes d’exactions jusqu’à l’opération Serval.
Aujourd’hui avec cette montée au créneau des partisans du « NON ». Nous donnons la preuve à l’ennemi qu’il y’a la dispersion dans nos rangs. L’une des Conséquence selon moi est ce regain de confiance la CMA qui rejette la charte de Paix alors qu’ils ont participé dans une certaine mesure à la production de ce document d’une manière ou d’une autre suite à la concertation nationale.
Tout cela met en question le concept de civisme et de citoyenneté mais surtout la connaissance de l’ennemi. Au Mali Nous avons une grande propension à fragiliser puis à rendre illégitime nos régimes vis-à-vis de l’ennemi. Il ne s’agit pas d’avoir une démarche complaisante vis-à-vis de nos gouvernants ; mais un comportement rationnel compte tenu d’une situation donnée. C’est une haute trahison qui ne dit pas son nom ; le fait d’avoir toujours tendance à livrer nos dirigeants à l’ennemi sur un plateau « D’OR »
Malgré les imperfections de la nouvelle constitution qui devait être soumise au peuple par voie référendaire. Les maliens devraient rester droit dans leurs bottes. Je n’apprends rien à personne quand une maison brule il faut sauver rapidement ce qui peut l’être puis envisagé les réparations. Dans ce cas Il n’ y’a pas une grande option pour le matériel de sauvetage à utiliser dans cette situation d’urgence.
Aujourd’hui l’arbitrage à faire entre un « mauvais texte » et une paix durable dans notre septentrion à mon avis le bon sens recommanderait de voter « OUI » pour la révision constitutionnelle.
Car les Maliens du nord que nous appelons tout le temps nos frères ont assez souffert.
Je ne pense pas dans nos us et coutume qu’il y’ ait lieu de discuter du prix à payer pour sauver un frère.
De surcroît un « mauvais texte » est plus facile à rattraper dans l’avenir qu’une escalade entrainant un conflit généralisé ; une guerre civile.
Outres les fautes de forme le principal grief des partisans du « NON » est principalement la concentration du pouvoir présidentiel jugée comme étant les prémices d’une autocratie.
Mais ne dit-on pas que « Les hommes passent mais les institutions restent ». IBK et son régime ne sont pas éternels. D’autres maliens viendront un jour ; pour corriger ; réparer les erreurs et les imperfections qu’ils ont dus commettre.
Si jamais nous ratons le rendez-vous de la paix je pense que nous risquions gros car la mafia internationale risque de lancer une OPA sur le Mali.
Car il y’a bien de signes perceptibles que si nous décryptions bien prouvent que les « amis » qui nous aident ; sont éreintés physiquement moralement et financièrement.
Faire l’économie d’une révision constitutionnelle voudrait dire augmenter la peine de nos partenaires et de nos forces armées et de sécurité ; retarder encore une fois tous les projets de développement dans le nord en particulier et tout le pays d’une manière générale
Elle voudrait dire également ; ce qui est plus grave et humiliant vis-à-vis de l’opinion internationale; que la parole et la signature du peuple Malien à travers ses dirigeants est peu crédibles. Car avec la signature de l’accord d’Alger dire « NON » dans ces conditions à la révision et/ou demander le retrait est synonyme de traitrise vis à vis d’une partie du peuple malien et vis-à-vis de tous nos partenaires internationaux. Il fallait dire « NON » au préalable à cet accord d’Alger. Ou étaient donc les partisans du « NON » lors du coup d’état de la junte militaire ; lors signature de l’Accord de Ouaga puis de l’accord d’Alger?
Alors Maliens et Maliennes il faut savoir raison garder. Car en toute objectivité la révision constitutionnelle par voie référendaire est une nécessité absolue pour l’honneur du Mali.
Apprenons à connaitre l’ennemi et à se connaitre soit même.
Wiliam Arthur Ward disait « le pessimiste se plaint du Vent l’optimiste espère qu’il va changer ; le réaliste ajuste ses voiles ».
Ne nous trompons pas de combat ; car si les partisan du « NON » sont des pessimistes qui ont peurs du « vent du changement » ; il doivent comprendre que le bateau « Mali » en l’état actuel n’a d’autre choix que d’ajuster ses voiles dans le sens du « bon vent » afin de se diriger inexorablement vers une paix durable et l’unité nationale.
Charles E. Dembélé
Gestionnaire
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