Le chef jihadiste Abou Walid Al-Sahraoui, qui a prêté allégeance à l'organisation État islamique, déclare dans une lettre la guerre à deux communautés touarègues membres des groupes armés, qu'il accuse de collaborer avec la France. Une menace qui « n’inquiète point » les leaders des communautés concernées.
Cette lettre écrite à la main en arabe est présentée comme provenant d'Abou walid Al Sahraoui émir de l'organisation État islamique au Sahel. Dans cette missive, il accuse les communautés Imghad et Idaksahak d'avoir défendu le Niger et la France, s'exposant ainsi aux représailles des combattants du groupe État islamique au Sahel. Deux personnes sont particulièrement visées, Moussa Ag Acharatoumane, du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA), et le général Gamou, leader du Gatia.
Cet avertissement est selon de nombreux observateurs la conséquence des dégâts subits par le mouvement terroriste le 1er juin lorsque ces deux groupes armés s'étaient lancés à la poursuite de ses hommes qui avaient attaqué une base de l'armée nigérienne à Abala à la frontière avec le Mali. Cette intervention qui a impliqué des soldats maliens et français avait fait ,selon des sources sécuritaires, plus d'une quinzaine de terroristes tués.
En réponse Adnane Abou Walid Al Sahraoui accuse les touaregs Imghads et Daoussahak d’être les complices du Niger et de la France. Toutefois, selon des proches du général Gamou « la menace d'Al sahraoui ne peut absolument pas intimider le général, ni diminuer l'engagement de ses hommes et l'efficacité du travail de ses troupes sur le terrain ».
Cette menace de mort intervient au même moment que l'intronisation à la frontière du Mali avec le Burkina Faso, du nouveau chef du groupe djihadiste Ansaroul Islam Jafar Diko.
Selon le chef du Mouvement pour le Salut de l'Azawad (MSA), cette lettre du jihadiste Adnane Abou Walid AL Sahraoui n'aura « aucune influence » sur les opérations de sécurisation, que les deux mouvements mènent depuis quelques mois dans la région de Menaka. Selon lui, les patrouilles communes du MSA et du GATIA continueront toujours à perturber les trafics en tous genres auxquels se livrent les groupes terroristes à la frontière entre le Mali et le Niger.
Mossa Ag Acharatmane chef du MSA: