Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Conférence Africaine des Humanités : Comment assurer une refondation des sciences humaines à travers le monde ?
Publié le vendredi 30 juin 2017  |  Le Républicain
Conférence
© aBamako.com par A S
Conférence africaine des Humanités
Bamako, le 29 juin 2017 le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga a présidé la conférence africaine des Humanités au palais des sports
Comment


Bamako abrite depuis le 28 juin à l’Hôtel Salam, la Conférence Africaine des Humanités (CAH). Organisée en prélude de la Conférence Mondiale des Humanités (CMH) qui se déroulera à Liège, Belgique, du 6 au 12 Août 2017, elle est placé sur le thème : «Langues, cultures, histoire et territoires». L’ouverture des travaux de cet important rendez vous africain qui va durer jusqu’au 1er juillet 2017, a été faite par le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga.
Selon le coordinateur général de la CAH, l’ancien ministre Adama Samassékou, cette rencontre de la CAH de Bamako préparera la contribution de l’Afrique et répondra aux questions qui lui sont spécifiques. La CAH, ajoutera le coordinateur de la Cah, a pour objectif principal d’étudier comment les disciplines des Humanités peuvent contribuer, à l’échelle nationale, régionale et internationale, à mesurer et à comprendre, pour aider à mieux les gérer, les transformations culturelles qui s’expriment dans des dimensions économiques, sociales et environnementales liées à la globalisation progressive des échanges. En somme, elle vise aussi à assurer une refondation des sciences humaines à travers le monde.
Selon Adama Samassékou, l’Afrique doit relever plusieurs défis. Faire connaitre un champ propre aux humanités africaines, car les territoires en question sont à la fois anciens et en perpétuelle mutation ; sont liés à la circulation globale du savoir centrés sur de grands pôles notamment américain et européen. Deuxième défi. On doit avoir conscience que ce champ est déjà menacé car confronté à l’affaissement généralisé de certains cadres ou vecteurs de transmission de savoir tels que les systèmes nationaux de l’enseignement confronté à l’explosion des effectifs, et à des crises institutionnelles endémiques, les cadre culturelles traditionnels comme les langues affectées à des mutations profondes en raison de l’essor de la culture numérique et technologiques. Le troisième défi est que la Cmh nous donne l’occasion de franchir un saut qualitatif, de dépasser les récriminations corporatistes, pour envisager un dialogue mondiale, sur l’urgence pour l’humanité. L’Unesco a souligné le rôle imminent que peuvent jouer les sciences humaines dans la compréhension des phénomènes sociaux.
«L’Unesco aide les Etats membres à améliorer les processus d’élaboration de politiques participatifs fondés sur le dialogue interculturel, au moyen d’une interface renforcée entre la recherche et les politiques», a déclaré Dr John Crowley, représentant la sous directrice générale Shs de l’Unesco. Le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga, a, pour sa part, insisté sur le rôle des scientifiques africains dans l’affirmation de l’homo-africanisme, l’homme africain responsable de son être et de son devenir.
«Cette conférence mondiale dont l’Afrique fera des contributions à travers cette Cah, constitue pour nous, le point d’encrage qui permet de savoir qui l’on est», déclare le Pm. Des panels portant entre autres sur la démocratie, crises institutionnelles et radicalisme religieux ; démocratie et vision africaine du futur ; humanité africaine, universités africaines, production des savoirs ; les sciences sociales à l’heure du numérique ; ont été animés par des éminents professeurs spécialistes des sciences humaines.
Hadama B. Fofana
Commentaires