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Les excuses de Me Kassoum Tapo ! ‘‘J’ai dit simplement que la marche est ‘‘antidémocratique’’ Voilà, ça ce n’est pas une insulte ’’
Publié le vendredi 30 juin 2017  |  mali24.info
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© aBamako.com par fousseyni
La cérémonie d`ouverture de la mise en place du bureau de la CNDH
Le bureau exécutif de la CNDH a été mis en place le 18 Mai 2017 au siège de l`institution. Photo: Me Kassoum TAPO, Ministre des Droits de l`Homme et de la reforme de l`Etat.
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Initiée par le mouvement ‘‘Trait d’Union’’, une conférence débat sur la révision constitutionnelle a enregistré, ce jeudi 29 juin, la présence du ministre des droits de l’homme et de la Réforme de l’Etat, Me Kassoum Tapo. Il était le principal conférencier avec à ses côtés des représentants de la société civile. Occasion pour le public de demander des explications au ministre Tapo sur ses récentes déclarations qualifiant les manifestations du 17 juin dernier d’antidémocratiques, antirépublicaines et d’antipatriotiques. En réponse, Me Tapo a surtout présenté ses excuses au public malien et a apporté quelques précisions plus ou moins convaincantes. Ce qu’il a dit en somme sur la question !

‘‘J’ai dit simplement que la marche elle est ‘‘antidémocratique’’ parce que la constitution de 1992, c’est elle. C’est le peuple qui donne le pouvoir au président de la République de réviser la constitution. Il en fait un constituant dérivé. Donc il a reçu mandat et délibération du peuple de pouvoir réviser la constitution quand il le veut. Et vous n’avez pas d’autres choix quand il décide d’exercer ce droit que de voter ‘‘Oui’’ ou ‘‘Non’’ parce que la même constitution dit qu’il passe par l’Assemblée Nationale qui vote. Si l’Assemblée Nationale ne vote pas, on n’ira pas au référendum. Mais si l’Assemblée vote, la constituant originel dit ‘‘Vous revenez quand-même à moi et c’est moi qui vote en dernier rang au référendum’’, donc de voter ‘‘Oui’’ ou ‘‘Non’’. Si vous ne voulez pas respecter cette règle, est-ce que ‘‘Oui’’ ou ‘‘Non’’ vous êtes un démocratique ? Voilà, ça ce n’est pas une insulte.
‘‘On m’insulte tous les jours à la télé je ne réponds pas. Il y a même des gens sur les réseaux sociaux qui mettent avocat entre griffe (‘‘Avocat’’), je ne suis pas avocat entre griffe, je suis avocat au barreau de Paris. J’y ai exercé pendant dix ans avant de venir librement et volontairement au Mali. Et je suis encore inscrit au barreau de Paris, allez voir sur internet. Ces injures ne me touchent pas, je n’ai insulté personne.
‘‘Si je dis la marche est antirépublicaine, c’est parce que nous sommes en période d’état d’urgence. Les lois de la République interdisent certaines manifestations. Donc si vous le faites, c’est que vous ne respectez pas les lois de la République. La marche n’est pas républicaine dans le contexte actuel. Je ne remets pas en cause le droit de manifestation, je dis dans le contexte actuel de l’état d’urgence c’est antirépublicain, parce que ça viole les lois de la République.
‘‘Enfin je dis que c’est antipatriotique. Pour qui connait la période actuelle, au même moment où il y a cette marche, je crois qu’il y a eu ‘‘Kangaba’’ (l’attaque du campement Kangaba le 18 juin NDLR) le lendemain. Les forces de l’ordre ont été diverties de leur mission de sécurisation du pays. Ces hommes et ces femmes qui nous permettent de dormir en paix, on les divertit de leur mission de protection de la patrie. Ils sont là pour ça, ils donnent leurs vies pour ça, si on les divertit par des marches qu’ils sont obligés d’encadrer pour notre sécurité, vous les divertissez de la défense de la patrie! Si on estime que ça, c’est une insulte, eh ben, ‘je m’excuse, mais je n’ai fait que qualifié quelque chose.
‘‘J’ai qualifié un comportement politique. Qu’on me qualifie ou qu’on me traite de réactionnel ! Des gens avec lesquels on a milité ? Il ne faut pas qu’on se dise des choses hein ! Cette constitution, on y a participé. Moi, en ‘‘92’’, j’étais là, j’ai participé à la conférence nationale de bout en bout. Ceux qui, aujourd’hui, pourfendent cette révision, on était ensemble à la conférence nationale. J’y ai participé.
‘‘Ensuite en 2012, je l’ai dit ici, lorsqu’on a voulu enterrer la constitution, lorsqu’on m’a demandé de rédiger un acte fondamental qui n’était pas de le réviser, mais de mettre par terre cette constitution, j’ai refusé. Et au risque de ma vie. Au risque de ma vie, j’ai dit que cette constitution, on la touchera pas. Donc je n’ai pas de leçon de patriotisme à recevoir. On me traite tous les jours de réactionnel, d’antidémocratique, on me le dit, mais je ne me suis pas plaint.
‘‘Je remercie le président de la République de m’avoir appelé pour servir le Mali. Pas pour me servir, je n’en ai pas besoin. Je suis dans toutes les conditions. Dieu merci ! Je n’ai pas besoin du gouvernement pour vivre !’’
Transcrit par Djibi Samaké
Mali24
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