Marqué par la diversité culturelle et l’échec de la pensée unique, le 21e siècle impose à l’humanité une nouvelle démarche, celle de la réinsertion des sciences humaines dans nos quotidiens. Une grande rencontre africaine vient d’ouvrir la réflexion sur leur rôle.
La capitale malienne abrite depuis le mercredi 28 juin 2017 la Conférence africaine des humanités (CAH), Co-organisé par l’Unesco, le Conseil international de la philosophie et des sciences humaines (CIPSH) et la Fondation pour la Conférence mondiale des humanités de Liège.
Cette grande rencontre, présidée par le premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga, a pour but d’ouvrir la réflexion sur le rôle des sciences sociales et humaines pour un monde meilleur. C’est une rencontre préparatoire de la Conférence mondiale des humanités, prévue à Liège (Belgique) du 6 au 12 août 2017 sous le haut patronage de Sa Majesté le roi des Belges.
La rencontre de liège rassemblera quelque 1800 participants du monde entier issus des milieux scientifiques et politiques et des représentants des organisations internationales, gouvernementales et non gouvernementales.
L’idée de cette conférence mondiale, première du genre, est venue de notre compatriote Adama Samassékou. Elle a été proposée à l’Unesco lors de sa 36e Conférence générale, en octobre 2009, par l’ancien ministre de l’Education du Mali, ancien président de l’Académie africaine des langues et président du Réseau Maaya.
Elle permettra aux scientifiques du monde entier de discuter du rôle des sciences humaines dans un 21e siècle marqué par la diversité culturelle, l’échec de la pensée unique, le besoin de réintroduire dans les raisonnements du quotidien la dimension du moyen et du long terme.
La Conférence africaine des humanités de Bamako balisera ainsi l’objectif principal de celle mondiale de Liège ; à savoir : comment les disciplines des humanités contribuent ou peuvent contribuer, à l’échelle nationale, régionale et internationale.
Bamako ouvrira une réflexion critique sur les disciplines, notamment définir et reformuler le rôle qu’elles peuvent et doivent jouer au sein des sociétés contemporaines, en particulier dans le contexte de la crise actuelle.
La présidence de la Conférence mondiale sera assurée par notre compatriote Adama Samassékou.