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Marche contre le référendum constitutionnel: Des leaders politiques de l’opposition éconduits
Publié le vendredi 30 juin 2017  |  L'Observatoire
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© aBamako.com par Momo
Marche de l’opposition
Bamako, le 21 mai l`opposition a organisé une marche
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Si la grande mobilisation contre le référendum du 9 juillet 2017 est qualifiée de réussite par ses organisateurs, force est de constater que celle-ci (cette marche) aura infligé un cinglant déni aux leaders des partis politiques de l’opposition. Ces derniers qui étaient au devant de la scène tout le long de l’itinéraire emprunté au cours de cette marche, ont été éconduits à la fin. Et cela par la magie de certains jeunes leaders de la société civile qui voyaient en eux des récupérateurs. Pour couper court à leur ardent désir de se faire entendre des marcheurs, ces leaders politiques se sont vus refuser la parole. Même le Chef de file de l’opposition qui incarne cette force politique n’a pas eu droit à ce privilège.

Ce qui amena cet observateur de la scène politique à dire ceci : «La société civile malienne est en train de prendre la place qui est la nôtre dans la construction de l’édifice national. Si, autrefois, elle était confinée dans le rôle de complément à la classe politique, force est de constater qu’elle est en train de se démarquer de celle-ci (classe politique) pour jouer son rôle de force de proposition. La marche du 17 juin dernier aura montré une société civile requinquée, prête à agir en vue de proposer aux Gouvernants la bonne gouvernance. Fini la récupération politicienne par ceux qui se font de la popularité sur le dos de la société civile. Les leaders politiques de l’opposition l’ont appris à leurs dépens».

A un autre observateur d’emboiter le pas au premier intervenant : «L’opposition s’est fait ridiculiser en marchant contre le référendum constitutionnel du 9 juillet reporté sine die. Après avoir fait des amendements utiles au projet de révision constitutionnelle prise en compte par la Commission Lois de l’AN, elle opte pour une marche contre le référendum devant avaliser ce projet. Une position jugée indue par la société civile qui a pu avoir désavoué les leaders politiques de l’opposition. Par ce désavoué, l’opposition saura qu’on ne joue pas avec la société civile malienne. Je me félicite de cette leçon de morale enseignée à ces prélats pressés de venir au pouvoir. Cet exemple devait servir de leçon à ceux qui seront tentés de commettre les mêmes bêtises au nom du Peuple malien. Ils trouveront la société civile sur leur chemin », a martelé notre interlocuteur.

Les lignes sont désormais toutes tracées pour l’opposition politique appelée à jouer son rôle régalien de contre balance du pouvoir et non celui de récupérateur politique. C’est une seconde défaite pour Soumaïla Cissé et consorts après la marche qu’elle a organisée il y a quelques mois pour réclamer le retour au pays de l’ancien Président de la République ATT. Comme si la solution à leurs problèmes réside dans ce retour au bercail de l’ancien Chef d’Etat.

En ces moments, l’on est en droit de se demander si l’opposition n’est pas en train d’atteindre son syndrome de dernier poste. La question mérite d’être posée dans la mesure où l’opposition marche pour réclamer le retour d’un ancien dirigeant et en fait son cheval de bataille. Une attitude qu’on pourrait qualifier de fuite en avant vu le rôle dévolu à une opposition dans un Etat de Droit où le Régime a été démocratiquement mis en en place.

Loin de vanter les mérites du pouvoir en place, l’opposition a un rôle de veille et d’émettre des critiques constructives des actions du Président de la République. Mais, malheureusement, nous assistons actuellement au Mali à une opposition a deux têtes, d’un côté dirigée par l’Honorable Soumaïla, regroupée sous la bannière de la Vigilance Républicaine et Démocratique (VRD) et, de l’autre, à l’aile dirigée par le jeune Député Amadou Thiam qui parle d’une opposition neutre et constructive. Ici, se regroupent les Députés démissionnaires du parti au pouvoir et des caciques du parti SADI dirigé par le turbulent Député et Président de parti du Dr Oumar Mariko.

Des positions divergentes qui fragilisent l’opposition elle-même et lui confine dans le rôle de chercheur de places. Les abois à l’endroit du pouvoir d’IBK en sont les preuves palpables que cette opposition est à la fois divisée amis aussi en manque de repères. Donc, vivement au Mali une opposition républicaine et constructive pour contrôler les actions du Gouvernement !

Ambaba de Dissongo
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