Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Candidature au poste de dg de l’APEJ : Ben Kattra en flagrant délit de tripatouillage
Publié le samedi 1 juillet 2017  |  La Sirène
Atelier
© aBamako.com par Momo
Atelier de validation de la feuille de route du département de l`emploi et de la formation professionnelle
Bamako, le 29 juin 2017 le Ben Kattra a présidé l`Atelier de validation de la feuille au palace Maeva
Comment


Tout n’est pas clair dans le document relatif à l’appel à candidature pour le poste de directeur général de l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (Apej), ouvert jusqu’au 7 juillet 2017. Le document est plein d’incohérences qui relèvent, soit de l’amateurisme du ministère de tutelle ou d’un délit de tripatouillage au profit d’un seul candidat qui serait un proche du ministre. Il y a anguille sous roche.

Le document portant appel à candidature pour le poste de DG de l’Apej est en deux versions. L’une est numérique et disponible sur les sites web de l’Agence pour la promotion de l’emploi (ANPE), de l’Apej et sur celui du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle. L’autre version du document est disponible depuis quelques jours dans des journaux de la place, dont le quotidien national “L’Essor”. Les deux documents parlent du même sujet, mais leurs contenus diffèrent largement.



La version papier disponible dans les journaux ne comporte que deux points principaux. Le premier point parle de “la création et mission” de l’Apej et le second point cite les dossiers à fournir pour le poste de DG de la structure.

C’est tout le contraire dans la version électronique disponible sur les sites web. Ce document comporte 3 points principaux : 1 : “La création et mission” de la structure, 2 : “Exigences du poste”, 3 : “Les dossiers à fournir”.

C’est le point “Exigences du poste” qui pose problème. Ce passage n’existe pas dans la version publiée dans les journaux de la place. Et pourtant il existe des points importants dans ce passage qui constituent un obstacle pour les candidats. Le nombre d’années d’expériences y est un défi (10 ans dont 5 ans à un poste de responsabilité de direction ou assimilé). Cette précision manque dans la version électronique : “Références ou expériences antérieures”. C’est tout ce que l’on dit sur la question dans cette version et dans la partie dossier à fournir.

Dans la version électronique, on exige aussi du candidat d’avoir bac+4 dans des filières bien définies alors que dans les journaux, le candidat doit juste fournir des copies certifiées des diplômes sans aucune autre précision. Ce qui sous-entend que l’on peut soumettre sa candidature même avec un simple baccalauréat. Deuxième piège pour les candidats après la partie au nombre d’années d’expériences.

Le 3e piège concerne l’âge du prétendant (40 au moins et 57 au plus) bien déterminé dans la version électronique, mais on n’en parle pas dans la version papier.

Avec toutes ces incohérences, il est clair que le candidat qui ne se contentera que de la version disponible dans les journaux, est éliminé d’office. Pis, dans le document dans les journaux l’on précise que l’envoi par voie électronique des dossiers de candidature n’est pas envisagé : “NB : Dans le cadre de ce recrutement, il n’est pas prévu de soumission par voie électronique. Les postulants/tes sont donc invité (e) s à prendre les dispositions pour faire parvenir leurs dossiers sous pli-fermé comme sus-indiqué”, précise-t-on dans la version papier. Histoire de dissuader les candidats à aller vers la version numérique même si c’est vrai que l’on signale dans la version papier la présence du document sur les sites web.

Avec cette note indiquant que l’envoi électronique n’est pas possible, beaucoup de candidats ne vont plus se donner la peine de visiter les sites web indiqués. Un gros piège !

Parlant d’âge, l’on se demande quelle mouche a piqué le ministre de l’Emploi pour exiger 40 ans au minimum pour postuler. Cela est d’autant plus paradoxale que l’Apej est considérée comme une structure qui fait la promotion de l’emploi des jeunes, qu’un jeune n’arrive pas à gérer cette structure, or Dieu seul sait combien des jeunes cadres valables existent dans ce pays.

Pis encore : la législation malienne permet aux personnes qui ont 35 de devenir président de la République. Est-ce à dire qu’on peut devenir président à 35 ans, mais ne pas pouvoir gérer une structure qui fait la promotion des jeunes. Le président IBK est-il complice de toutes ses sournoiseries du ministre Kattra qui voudrait écarter les jeunes ?



Bavures

A peine nommé au sein de ce ministère stratégique, le ministre Ben Kattra se mélange les pédales. Il confond vitesse et précipitation. Au département, c’est le sauve-qui-peut et les travaux sont bâclés. Tenez ! Dans l’euphorie de sa nomination, le ministre a fait sortir une note de service relative à la permutation des chefs de service. En français facile, un cadre du service comptabilité-matière peut se retrouver au sein de l’engagement ou vice-versa. Même si cette personne n’a pas la capacité de gérer ce service.

Une autre bavure du ministre a été de relever sans ménagement le directeur général de l’Apej. Ce dernier qui avait plusieurs dossiers à gérer a été limogé à la surprise générale. Sans nul doute cela va remettre en retard le nombre d’emplois que le président de la République s’était fixé comme objectif d’ici la fin de son premier mandat.

En attendant que les services secrets voient clairs dans cette histoire qui risque de dégénérer, un mouvement de jeune est en train de s’organiser pour demander au président IBK de revoir les critères.



Affaire à suivre !

Djibi Samaké

Commentaires