Un sondage Ifop pour Atlantico montre que deux mois et demi après le début de l’intervention au Mali, l’adhésion des Français reste stable.
Il est intéressant de noter que nous sommes deux mois et demi après le début de l’intervention militaire, et lorsqu’on compare les résultats d’aujourd’hui à ceux qui étaient mesurés lors de notre première vague d’enquête, il n’y a pratiquement pas d’évolution (63% à 59%).
Donc l’adhésion forte des français à cette intervention se maintien dans le temps, alors que le précédent conflit libyen ou d’autres comme l’Afghanistan avaient montré une érosion du soutien populaire des intervenions militaires à l’étranger. Ici ce n’est pas le cas, c’est un fait relativement nouveau, c’est un élément positif pour le gouvernement. Le gouvernement envisage et prépare le terrain à un éventuel retrait ou un allègement du dispositif. Or cette stratégie est notamment mise en place pour anticiper un désaveu de l’opinion public, forcé de constater que le désaveu n’est pas là aujourd’hui. Laurent Fabius a rappelé sa volonté de commencer le désengagement dès le mois d’avril, ce désengagement ne se fera pas sous la pression de l’opinion public, car 6 français sur 10 restent favorables à cette intervention.
Le conflit malien est assez différent, en Libye en deux mois l’opinion était descendue de 66% à 55%, une érosion plus importante. Là l’érosion n’est pas de la même nature pour le Mali. C’est un élément important à deux jours de l’intervention télévisée du président de la République. Pour l’instant aux yeux de l’opinion publique, l’affaire malienne n’est pas un sujet de préoccupations majeures. Il n’y a pas de fort décrochage.
On constate un très large soutien dans l’électorat de gauche 77% pour le PS et 63% pour le Front de gauche. Deux remarques : il y a un réflexe partisan qui fonctionne sur cette question-là. Habituellement c’est plutôt l’électorat de droite qui se positionne en soutien de l’armée et des interventions (...)lire la suite sur Atlantico