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Edito : Trois enseignements après le meeting du 1er juillet
Publié le lundi 3 juillet 2017  |  Le Républicain
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Trois enseignements forcent l’attention après le meeting du 1er juillet qui a mobilisé des milliers de manifestants sur la place du cinquantenaire, malgré toutes les astuces et menaces du pouvoir pour les en empêcher.

Premièrement, le raz-de-marée du samedi 17 juin était l’expression d’une déception des électeurs du Président IBK, qui trouvent dans le projet de révision constitutionnelle, des manœuvres qui dépassent le besoin de création du Senat nécessité par la mise en œuvre effective de l’accord d’Alger. Cette boursoufflure des pouvoirs dont le Président se voudrait être doté, devient une goutte de trop dans un vase des promesses du candidat IBK, non tenues, et provoque la colère collective.



Deuxième enseignement, c’est qu’un avis favorable ou défavorable du Gouverneur du district Aminata Kane, ne laisse ni chaud ni froid la Plateforme du « non », la masse populaire qui veut se faire entendre à travers le pays, en optant pour le refus de la révision constitutionnelle, les militants de la Plateforme non ! « An tèè, A baana ! Touche pas à ma Constitution ! ». Avec un avis favorable pour la marche du 17 juin, et un avis défavorable pour le meeting du 1er juillet, la Plateforme du « Non » est restée de marbre, comme au lendemain du coup d’Etat de la junte du 22 mars 2012. Mme Sy Kadiatou Sow, Ali Nouhoun Diallo, Tiebilé Dramé, Modibo Sidibé, Soumaïla Cissé, Nouhoun Togo etc, étaient là ou de cœur avec le front du refus qui exige un retrait et conditionne la révision constitutionnelle à l’effectivité de concertations en vu de dégager un projet consensuel.

Et troisièmement, la Plateforme du « non » veut signifier, en maintenant son meeting du 1er juillet, qu’elle ne dira pas « non » au projet de révision constitutionnelle pour dire « oui » aux injonctions du gouverneur du district au sujet d’un droit de manifestation du reste garanti par la constitution -objet d’agression-.

B. Daou

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