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Plateforme Antè Abanna : « Si cette Constitution passe, c’est la fin du Mali »
Publié le lundi 3 juillet 2017  |  Le Pays
Meeting
© aBamako.com par A S
Meeting de la plateforme « An tè, A Bana!
Bamako, le 01 juillet un Meeting de la plateforme « An tè, A Bana! eu lieu a Bamako
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La plate-forme Antè A Bana, « Ne touche pas à ma Constitution » a organisé et animé le samedi 1er juillet un meeting géant à la place du cinquantenaire sise à l’ACI 2000. Objectif : demander le retrait pur et simple du projet de révision constitutionnelle. C’était sous la présidence de la présidente de la plate-forme, Mme Sy Kadiatou Sow, qui avait à ses côtés le chef de file de l’opposition républicaine et démocratique, l’honorable Soumaïla Cissé, l’ancien Premier Ministre Modibo Sidibé (FARE AN KA WULI), Amadou Thiam (ADP-MALIBA), Tiébilé Dramé (PARENA), Soumana Sacko (CNAS FASO HERE), Dr Oumar Mariko (SADI) Ras Bath et bien d’autres.

C’est une marée humaine qui a pris d’assaut la place du cinquantenaire, malgré l’avis contraire de Madame le Gouverneur, avec des pancartes et des banderoles en main pour dire Non au projet de révision constitutionnelle. Sur les pancartes, on pouvait lire, « Non à une Constitution écrite en France » ou « Non à l’arrogance et au mépris ! » « IBK, Respectez le peuple » ou encore « Ne Touche pas à ma constitution ».



Dans son intervention, la présidente de la plate-forme a donné le ton de la cérémonie, en indiquant d’entrée de jeu que la plate-forme exige un retrait pur et simple du projet de loi portant révision de la Constitution.

« Cette constitution n’est pas bonne pour le Mali », renchérira le secrétaire Général de la CSTM, Hamadoun Amion Guindo. Ce n’est pas une question de « Oui » ou de « Non », il faut arrêter cette révision, martèle-t-il. C’est pourquoi-dira-t-il, la CSTM a écrit au Président de la République pour lui demander de retirer son projet, a-t-il ajouté.

« Nous disons Non au projet de révision de la Constitution d’autant qu’ils n’ont pas emprunté la voie l’égale », ajoutera Ibrahima Kébé dit l’Africain. Selon M. Kébé, le pouvoir IBK a atteint ses limites. C’est pourquoi, il demande l’union sacrée du peuple autour de l’essentiel.

Pour sa part le chef de file de l’opposition et non moins président de l’URD Soumaïla Cissé a indiqué que la Constitution est un héritage commun. Le changement de la Constitution nécessite au préalable un minimum de dialogue avec toutes les composantes de la société, a-t-il dit. Soumy champion n’en décolère pas et ajoute « ils veulent changer la Constitution pour mettre plus tard tout ce qu’ils veulent ». Avant de prédire que le vote de la nouvelle Constitution n’amènera pas la paix.

« Si cette Constitution passe, c’est la fin du Mali », prévient l’honorable Amadou Thiam de l’ADP-Maliba. Avant d’ajouter que la plate-forme ne veut pas un report mais un retrait pur et simple.

Même son de cloche chez le Président du Parena, M. Tiébilé Dramé. Pour le bélier en chef, le peuple malien ne veut pas d’une constitution écrite en France.

« Ils veulent nous imposer un Kayamaghan », commente Amara Sidibé du mouvement ‘’Trop c’est Trop’’.

C’est une monarchie intra constitutionnelle à durée indéterminée ajoutera l’ex Premier Ministre et non moins Président du CNAS Faso Hère, Dr Soumana Sacko. Pour lui la Constitution a été écrite en France à plus d’un million d’Euro.

« C’est le peuple qui fait sa Constitution », renchérira l’ancien Premier Ministre et Président des FARE, M. Modibo Sidibé. C’est pourquoi nous disons Non d’autant qu’elle n’apportera rien au pays, assène-t-il.

« Les Maliens se battent pour la dignité et l’honneur », commente le Président du SADI, l’honorable Oumar Mariko. L’ancien leader des élèves et étudiants invite le Président de la République à retirer ce projet s’il veut rester dans l’histoire. Il a trahi, a martelé l’honorable Mariko, à plus de 4 reprises.

Ras Bath pour sa part a indiqué que le nouveau projet de constitution légalisera le mariage homosexuel.

Etienne Fakaba Sissoko : Ce projet de la révision constitutionnelle est un recul pour notre démocratie, une honte pour notre pays

« Malgré tout ce qu’ils ont fait pour que ce meeting n’ait pas lieu, nous nous réjouissons beaucoup car il a été une réussite totale. Nous avons réussi des menaces, des intimidations et ils ont même essayé de réduire nos libertés. Tous ceux qui sont là aujourd’hui ne sont sortis que par patriotisme. Nous ne doutons même pas un instant que le président de la République nous entendra et retirera purement et simplement ce projet de révision constitutionnelle. Le résultat est certain, nous allons réussir ce que nous avons demandé .Pour nous, ce projet de la révision constitutionnelle est un recul pour notre démocratie, une honte pour notre pays et une mascarade qui permettra au président de la République de rester au pouvoir aussitôt longtemps qu’il souhaite. Parlant de l’interdiction du meeting, nous leur dirons que ces manifestations sont des droits fondamentaux garantis par la constitution de notre pays. Tout ce que nous demandons est le retrait de ce projet de révision constitutionnelle. Que les gouvernants aient le courage d’écouter la voix du peuple et retirer ce projet pour l’intérêt du pays ».

Ben Diakité : Le président de la République doit écouter le peuple et retirer ce projet pour l’intérêt de tous les citoyens

« J’ai été vraiment surpris de voir de telle masse après le refus de donner l’autorisation du meeting par la gouverneur du district de Bamako. Les gouvernants ont tout fait pour empêcher ce meeting soit, mais avec la détermination de tout un chacun, le contraire de ce qu’ils ont voulu s’est fait. Personne ici n’a réussi une quelle conque somme pour être là mais ils sont venus pour le bonheur de leur pays. La jeunesse malienne est consciente et elle ne laissera personne hypothéquer son avenir. A présent, le président de la République doit écouter le peuple et retirer ce projet pour l’intérêt du pays ».

Djiguiba Keita, ancien ministre : Nous ne sommes pas d’accord avec projet de révision, il faut que le président le retire

« Si les gouvernants font cette révision de la constitution pour le Mali, ils doivent avoir le courage de l’abandonner car le peuple ne l’apprécie pas. Malgré tout ce que le pouvoir a fait pour que les gens ne sortent pas, nous sommes des milliers de gens ici pour le Mali, rien que le Mali. Nous avons demandé dès le début que le président retire ce projet mais il y’a des gens qui lui poussent à le maintenir. Nous ne sommes pas d’accord avec ce projet de revision, il faut que le président le retire ».

Abdrahamane Sissoko / BG

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