Les chefs d’Etat du G5 Sahel se sont réunis dimanche 2 juillet à Bamako pour acter la création de leur force anti-terroriste conjointe. Principal soutien à sa mise en œuvre, la France a voulu envoyer un signal politique fort, incarné par la présence du président Macron qui souhaite qu’elle puisse mener ses premières actions dès l’automne. Des annonces concrètes ont été faites, côté français comme africain, mais le manque jusqu’à présent de moyens financiers risque de freiner considérablement sa mise sur pied effective.
Le coup d’envoi de la force conjointe devait notamment être placé sous le signe d’une appropriation par les cinq chefs d’Etat africains de leur propre sécurité, au-delà des actions menées par la France et l’ONU au Sahel. Si cette dimension a bien été au cœur des discours, force est de constater que le président malien et son invité d’honneur Emmanuel Macron, seuls à s’exprimer, ont quelque peu relayé cet aspect au second plan.
A ceux qui se demandaient si le soutien de Paris à la création de cette force africaine pourrait présager un désengagement français, le président Macron a répondu à plusieurs reprises que la force G5 viendrait en complémentarité de Barkhane et de la Minusma. « Nous y mettrons les moyens qu’il faut, la détermination qu’il faut, et je sais que cela prendra du temps. Mais nous gagnerons cette bataille pour la liberté », a-t-il martelé.