Le sommet extraordinaire du G5 Sahel s’est tenu dimanche à Bamako au palais de Koulouba. Les présidents Ibrahim Boubacar Keita (Mali), Idriss Déby Itno (Tchad), Mohamed Ould Abdelaziz (Mauritanie), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso) et Mahamadou Issoufou (Niger) se sont entretenus avec leur invité spécial en la personne du chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, dans le but de concrétiser le projet de force conjointe du G5 Sahel.
Le sommet a été largement dominé par les questions de financement de la Force conjointe du G5 Sahel de 5.000 hommes. Le coût évalué de la Froce s’élève à 275 milliards de Fcfa.
Ce budget qui comprend notamment la logistique a été révélé par le président de la République Ibrahim Boubacar Keita lors du point de presse conjointement animé à Koulouba avec son homologue français Emmanuel Macron.
Où trouver cet argent ? C’est justement la grande interrogation à laquelle les chefs d’Etat devaient trouver une réponse. Chacun de 5 Etats (Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie, Tchad) va faire l’effort de 6,5 milliards de Fcfa, a précisé Ibrahim Boubacar Keïta.
« La question du financement a pris la plus grande place, presque tout le temps » des discussions à huis clos, a-t-il révélé.
Le total des contributions fait 33 milliards de Fcfa. A cela il faut ajouter les 33 autres milliards de Fcfa promis par l’Union Européenne. Lors de la cérémonie d’ouverture, le président Macron a annoncé un appui logistique de 70 véhicules militaires, des protections pour les soldats et le matériel de communication. Cet appui qui se chiffre à de plus de 5 milliards de Fcfa, sera disponible d’ici la fin de l’année.
Une conférence des donateurs doit se tenir dans les prochains mois pour récolter les fonds nécessaires au fonctionnement de la Force. Autre source potentielle de financement, le Conseil franco-allemand pourrait annoncer des engagements communs autour de cette alliance.