Le Sommet extraordinaire du G5 Sahel a lieu ce dimanche 02 juillet à Bamako, capitale de la République du Mali. La cérémonie d'ouverture a réuni les Chefs d'Etat des 5 pays membres (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Tchad) plus leur homologue Français en tant qu'invité d'honneur. Le discours du Chef d'Etat Malien, Ibrahim Boubacar KEITA et celui du Président Français ont marqué la cérémonie d'ouverture.
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Dans son discours, le Président français Emanuel Macron annonce le soutien de la France au G5 tout en donnant des instructions. Le fonds s'élève à 250 millions d'euro soit plus de 131 milliards de francs CFA. De plus, 50% du budget de sécurité coopérative française dans le monde sera mobilisé dans le sahel. Ouvert et fermé ce dimanche, ce sommet a un double objectif.
Premièrement, il s'agit de faire le point sur des actions de défense et de sécurité engagées pour faire face aux menace sécuritaires qui subsistent dans l'espace Sahel, la France et l'Europe sont confrontés.
Deuxièmement, d'identifier les pistes d'un partenariat plus robuste avec la France, axé sur des investissements stratégiques et des financements prioritaires en vue de faire du Sahel un espace de paix, de stabilité et de développement.
" La France est fière d'accompagner le G5 ", dixit S.E.M. Emanuel Macron dans son discours à l'occasion du sommet extraordinaire du G5sahel tenu hier à Bamako.
En effet, dans le cadre de la coopération entre la France et le G5 et l'accord de défense entre Paris et les Etats membres de ce groupement, la première mobilisera 250 millions d'euros. Aussi, l'Union Européenne offre 50 millions d'euros au G5. Ce premier point de son discours porte sur le soutien de la France au G5. M. Macron dit suivre la voie tracée par son prédécesseur François Hollande. Ce dernier avait intervenu au Mali pour stopper l'avancée des djihadistes vers le sud du pays en 2013. De plus, cet engagement serait une nécessité par la France. Car selon le patron de l'Elysée son pays et l'espace G5 vivent la même situation. " Vous êtes attaqués, nous sommes attaqués "dit-il. Aussi, plus de 150 français ont perdu la vie sur cette espace de février à nos jours. Toutefois, pour Emanuel Macron, il est loin de parler d'une guerre. Car pour lui, il faudrait une ennemie digne de ce nom pour parler d'une guerre. De ce fait, il qualifie l'auteur de ces actes de terroristes, de voyous, d'assassins qu'on ne doit pas donner raison en cédant. De passage, le premier citoyen français a salué la résolution 23-64 des Nations-Unies adoptée pour renouveler le mandat de la MUNISMA et soutenir le G5.
Cependant, le présent de la France au G5 sera de type opérationnel, d'assistance, d'accompagnement au combat. La force du G5 ne sera pas substituée ni à la MUNISMA ni à " Barkhane ".
Outre, le soutien de Paris ne se limite pas aux efforts militaires. Car ces derniers seront vains quand on ignore certains paramètres. C'est pourquoi Emanuel Macron a insisté sur certains points.
D'abord, l'Accord pour la paix et la Réconciliation issu du processus d'Alger. Il tient à saluer l'avancée que l'Accord enregistre.
Néanmoins, M. Macron a exhorté son homologue Malien d'aller vers la mise en œuvre rapide de cet accord. Surtout le désarmement, la démobilisation et la décentralisation. Ensuite, le développement. Pour lui, le lien entre le développement et la sécurité doit être concrétisé. Fort de cette raison, l'Agence Française pour le Développement déploiera 250 millions d'euros dans la zone G5. Pour soutenir le développement privé, désenclaver le Sahel. Et surtout misé sur l'éducation et la formation pour combattre l'obscurantisme religieux depuis les bas âges. Puis la lutte contre les effets du changement climatique. Enfin la gouvernance et la justice. Sur ce point, le Président français rappelle ses homologues du G5 sur leurs responsabilités. " Cette responsabilité est la vôtre " précise-t-il.
Par ailleurs, le Chef d'Etat français incite ses homologues de rompre avec les attitudes antérieures. Il les demande plus d'acte que de mots. De cesser de se glorifier par le passé et agir par le présent. De cesser de faire semblant. Aussi, il les incite de faire en sorte que le résultat soit au rendez-vous pour entrainer les partenaires.
En définitive, ces soutiens extérieurs (France 250 millions d'euro, Union Européenne 50 millions d'euros) viennent s'ajouter aux efforts des pays membres du G5. Chaque pays fait l'effort de 10 millions d'euros. Toute la somme prévue reste au-dessous des fonds mobilisés, 400 millions d'euros. Cette force prévoit 5000 hommes qui seront basés à Sévaré (Mali) et dirigé par le Gal Malien Didier DAKOUO. Et les premiers résultats sont attendus d'ici octobre.
" Le Président de la République française a appelé à la mise en place rapide d'une Alliance pour le Sahel visant pour les acteurs du développement, à trouver des mécanismes innovants à même de renforcer l'efficacité des actions menées avec leurs partenaires dans l'ensemble du Sahel… "
Yacouba TRAORE