Les avocats de l'honorable Karim KEITA ont organisé une conférence de presse ce jeudi 29 juin à la Maison de la Presse. Cette conférence intervient suite à l'annulation du procès qui oppose leur client au directeur de publication du journal "Le Sphinx". L'imprécision du texte et d'autres exceptions soulevées par la défense avaient poussé le juge du tribunal de la Commune III à annuler la poursuite de la procédure du procès. Par conséquent, la partie civile fait recours à la Cour d'Appel pour, dit-elle, jaillir la "vérité".
Le mardi 20 juin passé, le juge du tribunal de première instance de la Commune III annule le procès de Karim KEITA et le Sphinx lorsqu'il était 9 heures. Dès lors, le directeur de publication du Sphinx Adama DRAME et tous ses sympathisants avaient lancé un grand ouf de soulagement. Espérant que le journal est déchargé de toute poursuite. Mais la partie civile n'avait pas dit son dernier mot.
En effet, contrairement à l'estimation de la défense, les avocats du député de la Commune II font recours à la Cour d'Appel pour trancher la vérité entre M. KEITA et le patron du Sphinx. La loi les autorisant ainsi. Selon les avocats de l'honorable Karim, M. DRAME fait des imputations "mensongères" à M.KEITA qu'il faut tirer au clair. D'où leur motivation de saisir la Cour d'Appel.
A rappeler que le fond du procès n'était pas abordé lors du précédent procès qui s'était arrêté aux questions de forme. Car le juge avait jugé le document irrecevable à cause de l'imprécision et autres irrégularités qu'il contient.
Aussi, faut-il le rappeler, les faits reprochés à M. DRAME s'articulent autour de trois accusations.
D'abord, il lui est reproché d'avoir publié un article qui révèle que Karim aurait acheté l'hôtel "Les Hirondelles" à quatre milliards. Somme que les avocats de Karim jugent trop élevée pour ceux qui connaissent l'état de cet édifice. D'autant plus qu'il fait, pour eux, l'objet d'un litige depuis plus de vingt ans.
Ensuite, une autre publication qui parle d'un détournement de fonds par BATHILY. Ce dernier, selon les propos des avocats de Karim Kéita, aurait remis un chèque en bois d'une valeur de cinq milliards de F CFA et aurait été couvert par Karim Kéita pour échapper aux interrogatoires de la BIJ (Brigade d'Investigation Judiciaire).
Enfin, le patron du Sphinx Adama Dramé est accusé d'avoir publié que le fils du Président de la République serait le propriétaire ou aurait une action à la compagnie pétrolière ORYX. Ce qui se raconte d’ailleurs un peu partout à Bamako depuis longtemps, et même à l’extérieur. Vrai ou faux, ça va se savoir un jour ou l’autre.
Ils sont au nombre de quatre, Kalifa YARO, Boubeye MAIGA, Lassana DIAWARA et Alpha Habib KONE pour défendre le président de la Commission défense de l'Assemblée nationale. Et ils étaient tous face à la presse pour exprimer leur engagement à défendre l'honorable KEITA.
Par ailleurs, à ce stade, une preuve de béton paraît l'arme la plus efficace pour faire tourner la donne en faveur du prévenu.
Yacouba TRAORE
Stagiaire