Chose promise, chose due. Le tout nouveau président de la République française Emmanuel Marcon, à peine installé à l’Elysée s’était rendu à Gao (20 mai 2017) pour rendre hommage à la force Barkhane.
A l’occasion, il avait déclaré non seulement que l’opération Barkhane ne s’arrêtera que le jour où, il n’y aura plus de terroristes islamistes dans la région, mais aussi qu’il était prêt à participer à une prochaine réunion du G5 Sahel.
Et, il a respecté la parole donnée.
Il était bien là, hier au Sommet extraordinaire du G5 à Bamako et a réaffirmé toute la détermination de son pays à participer à la lutte contre le terrorisme au Sahel.
C’est sous une pluie battante que le Sommet extraordinaire des chefs d’Etat membre du G5 et de la France s’est ouvert au Palais de Koulouba. Tous les chefs d’Etat du G5 Sahel : Idriss Deby Itno, Marc Cristian Kaboré, Mohamed Ould Adoul Aziz, Mahamadou Issoufi et l’invité d’honneur du Sommet, Emmanuel Macron étaient aux côtés du président en exercice du G5 Sahel Ibrahim Boubacar Keita.
Il s’agissait pour ces chefs d’Etats, de donner l’orientation de la lutte contre le terrorisme dans la région. Au-delà, il sera aussi un test grandeur nature des futures relations entre la France les pays africains francophones.
Deux discours ont marqué la cérémonie d’ouverture. Celui de IBK, président en exercice du G5S et l’autre de l’invité spécial au Sommet, le président de la France : Emmanuel Macron.
Ibrahim Boubacar Keita a salué le rôle déterminant de la France dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel et a rendu un hommage mérité au président Emmanuel Macron pour ‘’le fardeau’’ qu’il supporte depuis son arrivée au pouvoir.
Pour IBK, « la France seule ne pourra pas supporter le fardeau ». Ce qui explique la création d’une force G5 Sahel.
Le président IBK a aussi salué l’engagement des forces étrangères présentes au Mali et qui combattent les djihadistes aux cotés des FaMas. Il s’agit de Barkhane et la Minusma.
IBK est aussi fait état de la situation sécuritaire au Mali qui, à ses dires, a ses ramifications jusqu’en Lybie.
Il a fait également cas des dispositions prises pour le G5 pour combattre le terrorisme tout en saluant la Résolution 2359 du Conseil des Nations Unies qui exprime l’engagement déterminant de la Communauté internationale aux côtés du Mali.
L’appui de la France
L’invité d’honneur du Sommet, le président Français, Emmanuel macron, a rappelé pour sa part la détermination de la France à lutter de manière résolue contre le terrorisme.
Une volonté exprimée à travers l’adoption à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l’Onu de la Résolution 2359 et de celle 2364 portée par la France.
Le président de la République française s’est aussi félicité des efforts consentis par les chefs d’Etat des pays du G5 Sahel qui, en moins de deux ans sont parvenus à concrétiser leur projet.
Emmanuel Macron a énuméré la nature du soutien de son pays à la force G5S.
Il s’agit de l’opérationnalisation aux unités ; l’assistance et surtout l’accompagnement aux combats ainsi que la multiplication des missions d’assistances.
« La force Barkhane ne se substitue pas à la force FGS, elle vient en appui », a laissé entendre Emmanuel Macron.
Ce sont 70 véhicules du matériel de communication et de protection pour les hommes que la France mettra à disposition. A ceux-ci s’ajoute un soutien au centre de préparation opérationnel.
« C’est un renforcement de la coopération structurant », a indiqué M. Macron.
En tout, ce sont 8 millions d’euros qui vont être consacrés d’ici la fin de l’année 2017 que la France va affecter à la force G5S. Et, 200 millions d’euros pour les 5 prochaines années.