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Accord pour la paix, Réforme Constitutionnelle: la France apporte son soutien au Président IBK
Publié le mardi 4 juillet 2017  |  Info Matin
Arrivée
© AFP par CHRISTOPHE PETIT TESSON
Arrivée du Président Français, Emmanuel Macron à Gao
Le Président de la République Française, Emmanuel Macron est arrivé à Gao le 19 Mai 2017 pour une visite à la force Barkhane.
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Après les députés de la Majorité présidentielle, à travers le vote du projet de loi constitutionnelle et la Plateforme ‘’Oui An Sona’’, le Président IBK et son gouvernement viennent d’enregistrer un soutien de taille dans leur initiative de réforme, la France. En tout cas, comme IBK, le Président Macron qui a participé au Sommet extraordinaire du G5 Sahel, dimanche dernier, reste convaincu que la victoire contre le terrorisme et le retour de la paix dans le Sahel dépendent, dans une large mesure, de la mise en œuvre correcte de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, signé par le Mali et les groupes armés du nord.

En plus de donner un bon élan à l’opérationnalisation de la Force du G5 Sahel, le Sommet du 2 juillet à Bamako a également requinqué le Président IBK dans son initiative de réforme constitutionnelle, indispensable pour la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger. C’est surtout le point de presse sanctionnant les travaux de ce Sommet extraordinaire du G5 qui a permis aux Présidents IBK et Macron d’aborder les points relatifs à l’Accord pour la paix et le référendum constitutionnel dans notre pays. Une réforme qui bute aujourd’hui à un refus catégorique de quelques excités de la classe politique, mais aussi de la société civile, pour certainement des motifs jusque-là inavoués.

Quelle alternative au référendum constitutionnel ?
Depuis 2013, notre pays s’est engagé dans un processus de paix avec les groupes armés qui occupaient les régions nord, avec l’accompagnement de la communauté internationale, dont la France est un des maillons essentiels. Les négociations menées sous l’égide du médiateur algérien ont abouti à la signature d’un accord : ‘’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger’’.
Grâce à cet accord, il n’y a plus de belligérance entre les Maliens. Aussi, le point de sa mise en œuvre permet-il d’enregistrer de nombreuses avancées.
Malgré les difficultés rencontrées, l’Accord signé connaît des avancées significatives : deux nouvelles régions ont été créées (Taoudénit et Ménaka) ; des autorités intérimaires ont été mises en place dans cinq régions du nord et une patrouille mixte est opérationnelle à Gao, à travers le Mécanisme opérationnel de coordination (MOC). Elle est en route également pour Kidal le 20 juillet prochain. Aujourd’hui, grâce à la magie de l’Accord, partout à travers le pays, l’unité nationale, l’intégrité territoriale, le caractère démocratique, laïc et républicain ne sont plus des sujets à discuter. Conformément au même Accord, une Conférence d’entente nationale a été organisée alors que la Charte pour l’unité et la paix est incessamment attendue. Il s’agit là, d’acquis de l’Accord pour la paix qui sont de nature à encourager la communauté internationale qui accompagne, depuis 2013, le Mali, dont l’existence était menacée par la présence de narcoterroristes qui occupaient presque ses 2/3 en 2012.
Au cours de l’ouverture de la session budgétaire, en octobre 2012, le Président de l’Assemblée nationale, Younoussi TOURE estimait qu’il y a urgence : «urgence à libérer notre pays occupé aux 2/3, urgence à libérer notre peuple de l’asservissement en plein 21e siècle».
Face aux agitations, il y a lieu de s’interroger sur l’alternative possible à l’Accord pour la paix. En tout cas, il s’agit du respect d’engagements pris devant la communauté internationale.
En poussant le Gouvernement à sortir de ce processus, les agitateurs ont-ils pensé à l’attitude que vont adopter les autres parties à l’Accord : les groupes armés (la Plateforme et la CMA) ? Et la communauté internationale qui assiste le pays sous diverses formes (formation et équipement des forces armées et de sécurité ; lutte contre le terrorisme ; appui à la stabilisation du pays) ?

Le Président IBK visé
Malgré les avancées significatives, grâce à la clairvoyance d’un homme, dont le patriotisme n’a jamais souffert de l’ombre d’aucun doute, des hommes politiques assoiffés de pouvoir et mal en point, tentent de divertir notre peuple qui n’est heureusement plus dupe. Depuis quelques jours, ces hommes renforcés par une kyrielle d’alimentaires et de manipulés tentent de mettre le bâton dans les roues de la machine de la paix en s’opposant au référendum constitutionnel, à travers marches et meetings, pourtant indispensable pour parachever le processus de paix engagé.
Alors que tous approuvent aujourd’hui l’Accord pour la paix, les opposants au régime du Président IBK arguent que le projet de loi constitutionnelle qui va être soumis au peuple si la Cour constitutionnelle donnait son avis favorable fait de l’actuel Président un monarque : qu’il viole l’article 118 de la Constitution de 1992…
Et pourtant, aucun président africain, dans sa logique de changer la constitution de son pays, n’a jamais été aussi clair qu’IBK qui disait: « le Président KEÏTA n’a pas besoin de l’épaisseur d’un milligramme de pouvoir supplémentaire, je n’en ai pas besoin, il n’est pas non plus en panne de mandat, mon premier mandat n’est pas encore achevé pour que je sois à la recherche d’un troisième ou d’un quatrième mandat ».
Pour le responsable de la Plateforme ‘’Oui An Son Na’’ : « A y voir de prêt, ce n’est pas le projet de révision constitutionnelle, en l’état, qui gêne les partisans de la Plateforme ‘’NON AN TE A BANA’’. Ce qui les gêne c’est l’homme IBK. Sinon, comment comprendre que ceux et celles qui s’agitent aujourd’hui, ont voulu et voté sous les anciens régimes cette même réforme ».

La contradiction
En s’opposant aujourd’hui à la réforme constitutionnelle proposée, en demandant le retrait du texte, les partisans du Non, plus que les djihadistes du Nord, souhaitent le blocage du train de la paix et avec lui le Mali. Car, l’Accord pour la paix et la réconciliation, le Mali, notre pays, l’a signé en toute liberté.
Par conséquent, il s’agit d’assumer jusqu’au bout cette décision. C’est en cela que nous resterons en phase avec le monde et nos partenaires.
Aujourd’hui, l’Opposition qui sort du bois pour dire non, ‘’nous ne sommes pas d’accord’’, a été d’accord, puisqu’elle a amendé tout au long du processus, et à loisir le texte soumis. Elle a participé à un séminaire tenu dans le cadre de cette révision-là.
En tentant de jouer sur l’article 118 de la Constitution qui dit, ‘’pas de révision constitutionnelle quand une partie du pays, ou la totalité du pays est occupée par une puissance étrangère’’, l’Opposition verse dans la manipulation et le mensonge. Puisqu’aucune puissance étrangère n’occupe une partie du Mali. S’agissant de l’insécurité, elle est une réalité, mais pas seulement au Mali. Aujourd’hui, un risque zéro d’insécurité n’existe nulle part dans le monde.

La France soutient et galvanise IBK
Si la crise dans notre pays qui motive, en grande partie, ces initiatives ne pouvaient être reléguées au second plan, au cours de cette rencontre du G5 Sahel, le Président français a marqué son intérêt vis-à-vis des engagements pris par IBK pour la paix. Il a exprimé le soutien de son pays au nôtre pour ses efforts déjà engagés.
En dépit du respect qu’il a pour la souveraineté du Mali, le président MACRON s’est réjoui de tous les efforts que les autorités du Mali sont en train de mener au nom de la paix.
« Je pense que les prochaines semaines seront critiques pour son bon respect. Nous l’avons évoqué avec le Président KEITA. Je suis heureux de la détermination qu’il vient de manifester ».
MACRON rappelle que dans les prochaines semaines, « le Président KEITA vous a clairement dit qu’il va prendre des mesures de sanctions contre tous ceux qui s’opposent et empêchent la mise en œuvre des accords d’Alger ».
Cela veut dire aussi, selon lui, que le Président KEITA, l’a rappelé qu’il, « va mettre en place, de manière concrète, les patrouilles mixtes en particulier à Kidal et la mise en place du fonctionnement des autorités intérimaires au Nord comme, c’est prévu par l’accord d’Alger. Ça veut dire que le Président KEITA, comme vous l’avez compris, ne se laissera pas arrêter pour mettre en œuvre la réforme constitutionnelle qui est attendue, dont le pilier est en particulier la régionalisation, qui est indispensable dans le pays », a-t-il commenté.
En tout cas, pour le Président français qui a réaffirmé le soutien de son pays au Mali, le mois de juillet et le mois d’août seront décisifs dans la belle mise en œuvre des Accords d’Alger. « En cela, je compte pleinement sur le Président KEITA, sa détermination. Il peut compter sur notre soutien », a-t-il encouragé.

Par Sidi DAO

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