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Zone aéroportuaire: guerre ouverte contre les sachets plastiques
Publié le mardi 4 juillet 2017  |  Info Matin
Evacuation
© aBamako.com par FS
Evacuation des tas d`ordures de Daoudabougou et Bacodjicoroni
La mairie de la commune V de Bamako a procédé le Lundi 9 Janvier 2017 à l`évacuation des tas d`ordures de Daoudabougou et de Bacodjicoroni.
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Notre pays a célébré, hier lundi 3 juillet, la journée internationale sans sacs plastiques, dans la zone aéroportuaire, à travers le lancement d’une opération de ramassage des sachets plastiques, sur initiative du ministère de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable. Le ton de l’activité a été donné par madame la ministre, KEITA Aida M’BO, en présence des cadres du département ; des services rattachés ; des élus communaux ; des notabilités de la commune V…

Le message choisi pour la célébration de cette journée est : « engageons-nous chacun à son niveau et engageons-nous à la lutte contre les sachets plastiques, notamment non biodégradables ».
Après avoir visité des tas de sachets plastiques entassés dans la zone aéroportuaire, la ministre de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable, KEITA Aida M’BO, a déclaré que la journée internationale sans sacs plastiques était importante pour le Mali qui subit des dégâts importants par rapport aux sachets plastiques. Elle a justifié la célébration de cette journée à travers le lancement de ladite opération de nettoyage de la zone aéroportuaire en soulignant qu’elle était l’entrée du Mali. Madame la ministre a promis que cette opération continuera, car l’assainissement et la lutte contre les sachets plastiques doivent être des combats de tous les jours.
Elle a informé que notre pays avait adopté, depuis 2014, une loi qui interdit les sachets non biodégradables. Tout en déplorant le fait que l’application de cette loi reste confrontée à des difficultés.
« Le travail continuera avec l’accompagnement des maires pour améliorer notre cadre de vie qui doit être sans sachets plastiques. Notre pays a de beaux textes, mais leur application est souvent difficile. Les gens n’ont pas encore compris les dégâts que les sachets plastiques causent à la santé humaine et animale », a affirmé madame la ministre.
Elle a, par ailleurs, informé qu’il existait au Mali des alternatives pour recycler les sachets plastiques, mais très timides. KEITA Aida M’BO a salué les changements immédiats que les pharmacies ont adoptés juste après le vote du texte, en introduisant des sachets biodégradables. Selon la ministre, la lutte contre les sachets plastiques est avant tout une question de comportement et d’engagement personnel. Aussi, souligne-t-elle, des initiatives sont en cours pour développer les sachets en papier et les sachets biodégradables qui sont actuellement sur le marché.
Le représentant du maire de la commune V, Sory Ibrahim DOUMBIA, a affirmé que cette collecte des sachets plastiques rentrait dans le cadre des activités de salubrité de leur commune. Il a regretté le fait que la zone aéroportuaire soit un lieu de dépôt de déchets. Le représentant du maire a informé que la municipalité entreprend des actions de sensibilisation auprès des populations afin qu’elles rompent avec l’utilisation des sachets non biodégradables.
Le directeur régional de l’assainissement du district de Bamako, Seydou OUOLOGEM, a ajouté que leur structure travaillait avec une trentaine de commerçants importateurs de sachets plastiques pour la réussite du combat. Des commerçants, qui importent par mois 12 à 13 camions de 30 tonnes chacun.
Selon lui, le cadre de concertation qui lie la direction aux commerçants importateurs de sachets plastiques a pour objectif d’échanger sur les informations liées à la quantité et à la qualité des sachets importés. M. OUOLOGUEM a soutenu qu’actuellement les sachets noirs font moins de nuisance, car beaucoup sont biodégradables. Aussi, par le fait que les récupérateurs les recyclent au niveau des usines.
« En 2015, il y avait une dizaine d’industries qui pouvaient acheter avec les femmes récupératrices des quantités de sachets qui varient entre 15 et 20 tonnes, par mois », a affirmé Seydou OUOLOGUEM.
En effet, notre pays ne dispose pas de technologies appropriées pour la gestion de la plupart des déchets plastiques. C’est dans cette perspective et en vue d’apporter des solutions durables à la gestion des déchets spéciaux que le gouvernement s’est engagé dans l’élaboration de la Politique nationale d’assainissement et de ses stratégies de mise en œuvre, dont celle relative à la gestion des déchets spéciaux, qui intègre les sachets plastiques.
Les déchets plastiques constituent environ 3 % du poids total des déchets solides mis en décharge.
La prolifération de ces sachets non recyclables constitue aujourd’hui une préoccupation nationale non seulement pour la santé humaine et animale, mais également pour l’environnement. Des quantités de déchets plastiques sont soit recyclées (paniers, sacs, gadgets), soit broyées et transformées en granulats servant de matière première pour l’industrie plastique.
Dans le cadre de l’application de la loi N° 2014- 024 du 03 juillet 2014, portant interdiction de la production, de l’importation et de la commercialisation des sachets plastiques non biodégradables au Mali, la DNACPN et ses démembrements entreprennent des activités de contrôle qui aboutissent très souvent à des saisies de stocks de sachets non biodégradables.
Selon les responsables de la structure, de la promulgation de la loi à ce jour, près de cent 100 000 mètres cubes de sachets plastiques non biodégradables ont été saisis.

PAR MODIBO KONE
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