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Comment et par qui l’accord d’Alger de 2015 a-t-il été élaboré ?
Publié le mercredi 5 juillet 2017  |  Le Démocrate
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Une longue série de réunions, commencées à Ouagadougou dès 2013, puis à Alger, sous la présidence de l’Algérie ont regroupé les protagonistes de la crise : le gouvernement Malien, des groupes anti-indépendantistes réunis dans la “Plateforme”, des groupes pro-indépendance, rassemblés dans la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et la “Médiation” qui rassemble : Algérie, Burkina-Faso, Mauritanie, Niger, Tchad, CEDEAO, Nations-Unies, OCI, UA, UE. Le résultat, comme on le verra, montre que les intérêts et points de vue français ont bien été représentés dans ces réunions. Tout comme ceux des États-Unis. L’accord avait été solennellement paraphé le 1er mars 2015 à Alger par l’ensemble des parties, mais, malgré les pressions, la CMA indépendantiste a refusé jusqu’à la dernière minute de donner sa signature : « Nous ne sommes pas d’accord avec ce texte qui ne prend pas en compte ni le fédéralisme, ni l’indépendance de l’Azawad. »

Pressions et tractations, et probablement promesses qui ne figurent pas dans l’accord, ont conduit les représentants de la CMA à parapher le texte à Alger le 14 mai 2015 tout en refusant de participer le 15 à la cérémonie de signature à Bamako. Bilal Ag Chérif, le secrétaire général de la CMA a tenu à préciser : « le paraphe de ce document et la signature de l’Accord définitif sont et demeurent des actes juridiquement distincts ». Seules deux personnalités de la CMA ont signé l’Accord : Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune de la CPA et Younoussa Touré du CMFPR 2. Pour mieux mesurer la grande fragilité de l’Accord, il faut préciser que les groupes islamistes armés n’étaient pas parties prenantes des négociations (AQMI, Ansar Eddine, Mourabitoune). Il s’agit donc d’un accord de paix qui n’implique pas tous les belligérants.



Cela n’a pas empêché la secrétaire d’Etat chargée du Développement Annick Girardin, représentant la France, de déclarer que l’Accord « est une étape très importante du processus » tout en regrettant l’absence de la CMA. Pour sa part l’ambassadrice des États-Unis au Niger, Bissa William, a « félicité le peuple malien pour la cérémonie de signature d’aujourd’hui. Cet accord de paix (…) représente les aspirations du peuple malien à vivre en paix. »

Sambou Sissoko



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