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Conservatoire Balla Fasséké Kouyaté Les étudiants exigent le départ du directeur
Publié le jeudi 6 juillet 2017  |  Le Reporter
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© aBamako.com par atapointe
Forum de la jeunesse africaine à Abidjan: Ceremonie de clôture
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L’association des étudiants du Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté, très en colère, a organisé une conférence de presse dont l’objectif était de parler des problèmes qui minent leur école depuis l’arrivée de l’actuel directeur.

C’était le samedi 1er juillet 2017 dans l’amphithéâtre de l’école nationale d’ingénierie de Bamako (Eni-ABT) en présence des membres du Comité l’AEEM de ladite école et tant d’autres étudiants qui fustigent la mauvaise gestion du directeur Idrissa Oumar Maïga et demandent au ministère de la Culture son départ pour faute grave.

Après avoir réussi à tempérer la colère de ses camarades, le secrétaire général du Comité AEEM du Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté, Aboubacar S. Ouattara, l’un des conférenciers, a fait un rappel de la création de leur association. L’objectif de celle-ci, selon lui, est de défendre les intérêts des étudiants et leur permettre d’étudier dans les conditions de créativité avec des matériels adéquats, et faire connaître aux autorités le mal fonctionnement de l’école.

Selon M. Ouattara, le bureau des étudiants du Conservatoire a remarqué quelques défaillances dues au manque de matériels dans les salles de pratique. Il se plaint entre autres du retard des frais de mémoire, de la cherté des frais d’inscription qui s’élèvent à 35.000 Fcfa (Trente cinq mille francs CFA), de l’indisponibilité d’un diplôme à la sortie, du boycott de la journée culturelle et du voyage d’étude et enfin, du rejet de toutes les doléances du bureau de l’AEEM.

La liste des insuffisances n’est pas exhaustive, puisque Kaly Sidibé, étudiant en Master I en musique, notera que la salle de musique manque d’instruments de musique moderne comme traditionnelle. «Alors il est très difficile pour les étudiants de répéter sans ses instruments. Il arrive que les étudiants cherchent des salles équipées en ville. Les autres disciplines (Théâtre, Arts Plastiques, Multimédia, Design, Danse), chacun connaît des véritables problèmes dans sa spécialité. Comment fera-t-il pour comprendre les artistes, le directeur, qui n’est pas artiste ? C’est un informaticien de formation», a-t-il expliqué.

Aux dires des étudiants du Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté, les frais qui doivent couvrir les travaux de fin de cycle viennent après les soutenances. En plus de cela, la direction cherche à sanctionner certains étudiants qui ne parviennent pas à déposer à temps leur mémoire. Les frais de stage, qui doivent couvrir les coûts de stage des étudiants, ne viennent pas à temps et il arrive même que certains ne perçoivent pas ces frais, même après le stage.

Jeanne Diama, étudiante, s’offusque du montant «exorbitant» des frais d’inscription qui ne sont que de 6 000 Fcfa dans les autres universités et grandes écoles du Mali. «Alors pourquoi au conservatoire, les frais vont à 35 000 Fcfa ? Et malgré tout, nous ne sommes pas à l’abri», s’interroge-t-elle.

«Depuis la création du conservatoire jusqu'à nos jours, le diplôme n’est pas disponible. Chaque année, le bureau des étudiants organise une journée culturelle qui permet aux populations de découvrir nos créations. Grâce à cela certains découvrent notre l’école et décident d’y entrer dans les jours à venir. Mais cette journée a été boycottée par le nouveau directeur Idrissa Oumar Maïga», se plaint de son côté Mamadou Lamine Diarra, étudiant terminaliste.

«Pas d’équipements dans nos salles de pratique, pas d’études» ; «Un professeur d’informatique à la tête d’une école d’arts, c’est confier le bébé à un bébé»… étaient entre autres récriminations reprises en chœur par les étudiants du Conservatoire Balla Fasséké. Lesquels envisagent prendre contact très prochainement avec le ministre de la Culture pour un dénouement heureux de leur situation. «Nous voulons juste que nos salles de pratique soient équipées pour bien étudier», affirment-ils.

Ousmane DIAKITE/Stagiaire
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