PARIS - François Hollande a déclaré jeudi que "des éléments conduisent à penser" que Philippe Verdon, un des otages français en Afrique, "pourrait être mort" et qu'il y avait des "preuves de vie" de la famille Moulin-Fournier, dont des membres ont été enlevés au Cameroun.
"Le ministre Laurent Fabius s'est entretenu avec la famille. Nous avons hélas des éléments qui nous conduisent à penser qu'il pourrait être mort", a déclaré le chef de l'Etat sur France 2. "Tout ce que nous avons eu comme interceptions, comme renseignements nous laisse plutôt penser qu'il aurait été tué", a-t-il dit.
Interrogé sur la famille otage enlevée au Cameroun, François Hollande a affirmé: "Nous avons des preuves de vie mais nous ne savons pas exactement où cette famille est retenue. Nous savons que c'est au Nigeria. Nous cherchons tous les contacts qui nous permettent d'obtenir leur libération".
Dans la nuit du 24 novembre 2011, Philippe Verdon et Serge Lazarevic avaient été enlevés dans leur hôtel à Hombori (nord-est du Mali). Ils étaient en voyage d'affaires pour un projet de cimenterie, selon leurs proches, qui ont démenti tout lien avec des mercenaires ou des services secrets.
La famille Moulin-Fournier, qui compte quatre enfants âgés de 5 à 12 ans, leurs parents et le frère de leur père, a été enlevée le 19 février dans le nord du Cameroun, sur une route longeant la frontière avec le Nigeria.