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Marché de la carte nationale d’identité CEDEAO : Le PM interpellé sur les dossiers bloqués
Publié le jeudi 6 juillet 2017  |  Le Républicain
Déclaration
© Autre presse par DR
Déclaration de Politique Générale à l`AN
Bamako, le 12 juin 2017. Le Premier Ministre Abdoulaye Idrissa MAIGA a procédé à la présentation de sa Déclaration de Politique Générale à l`Assemblée Nationale.
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Dans les colonnes de votre quotidien préféré, nous avons tenu à vous édifier sur ce sujet d’intérêt national. La nomination d’un nouveau PM aiguise toujours la curiosité sur ce qu’il va faire des dossiers brûlants, des dossiers bloqués et autres.




On le sait déjà, depuis le 06 août 2016, date à laquelle on leur a notifié qu’elles sont les adjudicataires provisoires de l’appel d’offres ouvert relatif à la confection de la carte d’identité CEDEAO couplée à l’Assurance maladie personnalisée et l’exploitation de services associés pour le compte du Ministère de la Sécurité, jusqu’à ce jour 12 juin 2017, soit depuis 10 mois, CISSE-TECHNOLOGIE et sa partenaire l’Imprimerie de France n’ont pas pu exécuter le marché qu’elles ont remporté à cause d’entraves, de manœuvres dilatoires, de chausse-trapes, de lenteur administrative orchestrées par des forces occultes qui sont en train de tout faire pour les obliger à y renoncer.
A titre de rappel, monsieur le Premier Ministre, le Directeur de l’Office de Régulation de Marchés Publics, lors de la dernière séance de négociation du 29 Mars 2017 dans la salle de réunion du département du Ministre de l’Economie et des Finances, CISSE-TECHNOLOGIE et sa partenaire l’Imprimerie Nationale de France avaient proposé ce qui suit : 8.000 F CFA HT par carte pour 10 millions de cartes ; 8.400 F CFA HT par carte pout 8 millions de cartes ; 8.700 F CFA HT par carte pour 5 millions de cartes.
De source bien introduite, nous savons qu’en réponse à l’offre des entreprises adjudicataires du marché, dans sa correspondance du 07 AVRIL 2017, le Ministre de l’Economie et des Finances propose un découplage des deux cartes pour motif de manque de ressources de l’Etat à faire face à ce marché. Et il leur proposa 6.000 F CFA par carte biométrique d’identité nationale CEDEAO sécurisée.
Plus grave, depuis un certain temps, on est en train de tout faire pour réduire à sa simple expression ledit marché. Le couplage avec l’Assurance maladie obligatoire, tant apprécié par les autorités de la CEDEAO, vient d’être remis en cause par l’appel d’offres ouvert relatif à la confection de 800 000 cartes d’adhérents de l’AMO lancé par la CANAM et publié dans le quotidien national « L’ESSOR » dans son N° 18 426 du Jeudi 18 mai 2017. Ledit appel d’offres ouvert a tout l’air d’un délit d’initié et /ou d’une livraison fictive en gestation.
En effet, l’année dernière, il a été livré à la CANAM 700 000 cartes. A ce jour ce sont 125 000 de ces cartes qui ont été imprimées dont 25 000 seulement ont été distribuées. Avec une simple soustraction, on se rend compte que la CANAM doit avoir, à la date d’aujourd’hui, 675 000 cartes en stock ; ce qui est largement suffisant. Comment peut-on lancer un appel d’offres avec un nombre aussi important de cartes en faisant fi de cet important stock ?
Au même moment, on vient de donner deux marchés gré à gré pour la confection de cartes d’identité nationale pour 1 milliard et de cartes NINA pour 2 milliards. Si l’on ajoute les 4,8 milliards de la CANAM, l’Etat malien aurait pu économiser la bagatelle de 7,8 milliards de FCFA.
Toujours dans le cadre des conséquences du retard voire désormais la volonté du Ministre de l’Economie et des Finances à torpiller l’attribution du présent marché aux adjudicataires, il est à rappeler que pour les 1.100 emplois que les deux entreprises ont prévus de créer, les 11 000 jeunes qui ont postulé attendent impatiemment depuis plusieurs mois.
La carte d’identité biométrique permettra de doter notre pays d’un document d’identification sécurisé, moderne, mais aussi de permettre à nos concitoyens de voyager dans l’espace CEDEAO en conformité avec les mesures en vigueur dans ledit espace.
Dans la Déclaration de sa Politique Générale, à l’Assemblée Nationale, le Premier Ministre, Modibo Kéita, avait dit pour le règlement de cette affaire que : « C’est une question de jours ». Cette déclaration spécieuse est restée un vœu pieux de sa part. Car en tant que chef du Gouvernement de l’époque, il n’a pu rien faire contre les forces occultes et apparemment très puissantes qui gravitent autour de ce marché dont on veut, vaille que vaille, empêcher l’exécution.
Aujourd’hui, c’est le nouveau PM qui est interpellé. En effet, Monsieur Abdoulaye Idrissa MAIGA peut, voire doit se référer à la Décision numéro16-043/ARMDS-CRD du 23 Août 2016 de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics et des Délégations de Service Public et à l’Ordonnance numéro 28/CS-PSA du 03 Novembre 2016 de la Cour Suprême (section administrative), en prenant ses responsabilités pour un dénouement légal de ce marché-feuilleton dans l’intérêt des Maliens et, en particulier, des travailleurs affiliés à la CANAM.
En définitive, l’appel d’offre relatif à la fourniture des cartes à la CANAM, dont le dépouillement était prévu pour le Vendredi 30 Juin 2017 pour ensuite être reporté à cette semaine, est une évasion financière fantaisiste orchestrée au profit de X qui doit être arrêtée définitivement au regard de tout ce qui est évoqué ci-dessus.
Nous suivons toujours ce ddossier et y reviendrons dessus, chaque fois que de besoin.
Daou
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