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Quel sort pour les régions non opérationnelles ?
Publié le jeudi 6 juillet 2017  |  Carrefour
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Le collectif des Régions non Opérationnelles (CRNOP) est devenu subitement aphone par ces temps qui courent. Depuis presque un mois, la tension est montée d’un cran à cause du vote du texte référendaire par l’Assemblée Nationale et l’avis honteux donné par la Cours Constitutionnelle à la solde du régime. Faut-il le rappeler depuis janvier 2012, une dizaine de nouvelles régions a été créée par le Président ATT parmi lesquelles figurent : San, Douentza, Koutiala, Nara, Nioro, Bougouni, Kita, Bandiagara, Ménaka, Taoudéni. Sur cette dizaine, seulement celles de Taoudéni et Ménaka ont été créées à la faveur de la résolution de la crise dans les régions du nord. Des gouverneurs ont été également nommés aussitôt, même si les conditions n’existent pas encore pour qu’ils s’installent dans leurs bureaux. Quant aux autres régions, le pouvoir feint de les oublier, en prétextant, qu’il n’y a pas de fonds pour ce faire. Ce qui est totalement faux.


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D’ailleurs, les responsables politiques de ces localités afin de se faire entendre ont mis en place un collectif dénommé ‘’Collectif des Régions non Opérationnelles’’ pour défendre ce nouveau découpage administratif. Ce collectif a même fait des tournées dans plusieurs localités concernées par cette nouvelle création. Il a été reçu par le Cherif de Nioro du Sahel qui soutient désormais le mouvement, car sa localité est concernée.
En effet, ce collectif était très actif, avant que le nouveau texte référendaire ne divise les maliens en deux camps à savoir le camp du ‘’Non’’ majoritaire et constitué d’acteurs du mouvement démocratique de 1991 qui tient à cette constitution comme à la prunelle de leurs yeux et le camp du ‘’Oui’’, qui s’appuie sur l’accord d’Alger pour exiger le vote du nouveau texte référendaire.
Lorsqu’on analyse le contexte qui a amené la révision constitutionnelle, il est lié à la signature de l’accord d’Alger. Il devient donc nécessaire de prendre en compte ledit accord, mais évitant les pièges contenus dans le dit nouveau texte référendaire notamment, le renforcement du pouvoir du président, la possibilité de faire changer la constitution sans l’avis de l’ensemble du peuple, la désignation du tiers des membres du SENAT, la désignation du président de la Cour Constitutionnelle etc…
Donc, une relecture du texte s’impose par les différents camps, tout en prenant en compte l’avis du peuple. Il faut rappeler que lors des écoutes, la commission chargée de rédiger le nouveau texte avait émis la possibilité de faire une élection présidentielle à un seul tour comme au Gabon. Avec de tel esprit, peut-on ne pas penser qu’à défaut d’une élection à un seul tour, le président voudrait se donner les moyens de se faire élire au moyen d’une complicité avec la Cour Constitutionnelle. Toutes les associations patriotes, tous les partis politiques créés avec le mouvement démocratique de 1991 et différents responsables nationaux ont dénoncé le dit texte. Jusque-là nous n’avons pas entendu la voix du CRNOP, on se demande pourquoi ?
Si le CRNOP pense que son salut se trouve dans le silence coupable, il se trompe énormément, car il doit être du côté du peuple d’en bas. Ce régime ne peut plus rien faire pour lui, car il est désormais forclos. Ce n’est pas en restant aphone, que le CRNOP va trouver une solution à son problème. Même ceux qui étaient aphones depuis 2002, à l’image d’Adam Ba KONARE ont parlé pour soutenir le peuple. Sensibilisons nos militants, nos populations pour voter ‘’Non’’, il y va de notre salut.
A bon entendeur salut !
Seydou DIARRA
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