Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Editorial
Article
Editorial

Billet : Seigneur Macron !
Publié le jeudi 6 juillet 2017  |  L’aube
Comment


Le doute n’est plus permis : le président IBK fera « son » référendum tchogo tchogo ! Cet entêtement regrettable a été affiché quelques heures seulement après la Lettre ouverte de Adame Ba Konaré qui, dans un ton à la fois courtois et ferme, lui indiquant tout le bénéfice de la raison dans l’entreprise politique qu’il a engagée.

L’ancienne Première Dame a oublié que depuis le 19 mai de l’an de Grâce 2017, l’agenda politique du président du Mali ne lui appartient plus. Pour cause : Emmanuel Macron qui l’a reçu « chez lui » à Gao, sous une tente de l’armée française, a exigé que tous les acteurs de la crise fassent leur devoir fissa fissa. Moins de trois semaines après, le projet de référendum était définitivement ficelé et adopté à un train d’enfer et la date du scrutin fixée.



On se surprend à penser notre cher président mettant le même zèle, empressement et détermination à respecter ses propres engagements. « L’honneur et le bonheur » seraient alors devenus les compagnons inséparables de 15 millions de Maliens ; chaque mètre de notre frontière nord préservé de l’intrusion des terroristes ; la corruption ravalée au rang de triste souvenir et Tutti quanti. Tout le monde connait le bilan ou le non bilan sur toutes ces questions et autres. Ce président qui a manqué à tous ses engagements devant le peuple maliens nous dit doctement, aux côtés de Macron, que ne pas tenir le référendum serait trahir la parole du Mali et comme il n’est pas de l’engeance des traitres, nous voilà averti.

Le plus drôle de l’affaire est qu’il y a là un dédoublement (dis) fonctionnel qu’il faut référer aux psychanalystes. Le président est tenu d’honorer la parole du Mali ; dans le même temps il peut se délier des engagements pris devant le peuple malien dont il tire toute légitimité.

Mais, il y a un moment déjà que nous avons compris que notre cher président, orphelin du retrait de François Hollande, était prêt à tout pour les bonnes grâces de Macron.

Le jeune Président français l’a si bien compris qu’il n’est pas loin de la condescende à l’endroit de notre vieux président. Il a dédaigné publiquement notre Tapis Rouge et nos cadeaux à Gao. Même quand il veut faire dans la familiarité, les mots sont mal choisis. « Monsieur Ibrahim, nous allons vous aidez », aurait-il dit au sommet du G 5.

Macron est suffisamment cultivé pour savoir que cette forme de civilité s’applique à la relation d’un maître de céans et sa domesticité. « M. Pierre » ou « M. Jean ». A défaut de lui donner du « cher Ibrahim » ; appelez notre président « Monsieur Keïta ». Mais nous sommes si désireux de plaire à « Jupiter » que nous ne formaliserons sur un détail. C’est François Hollande qui doit se poser des questions sur la sincérité du panégyrique de son camarade socialiste au dernier sommet Afrique-France.

Tiéfing

Commentaires