WASHINGTON - Le président sénégalais, Macky Sall, a déclaré jeudi à Washington que ses soldats impliqués dans l’opération militaire contre les combattants islamistes au Mali se trouvaient à Gao, la grande ville du Nord, et se dirigeraient bientôt vers Tombouctou, plus au nord.
Alors qu’ils n’étaient pas encore en zones de contact avec les islamistes, les soldats sénégalais "sont en mouvement, ils doivent être en ce moment certainement à Gao. Depuis Sévaré (centre du pays), ils ont fait une progression vers Gao et Tombouctou", a-t-il dit à l’AFP, peu après avoir rencontré le président américain Barack Obama à la Maison Blanche.
De violents accrochages entre les islamistes et l’armée malienne ont fait plusieurs morts dimanche à Gao.
"Maintenant il s’agit de tenir, de maintenir et d’assurer la sécurisation des populations et de faire face aux kamikazes", qui sont aujourd’hui la principale menace, a-t-il ajouté.
Le contingent sénégalais au Mali devait se monter à 650 hommes, destinés à faire partie des forces africaines chargées de prendre le relais de la France, qui appuie depuis le 11 janvier l’armée malienne dans sa guerre contre les groupes qui occupent le nord du Mali.
"Aujourd’hui, il est question de faire évoluer cette force vers une force des Nations unies, nous souhaitons que le mandat là aussi soit très clair et que, enfin, les Nations unies prennent le relais", a-t-il ajouté. "La France a déjà fait l’essentiel".
Le président François Hollande a annoncé jeudi que le retrait français débuterait fin avril.
Macky Sall, élu il y a tout juste un an, a rencontré Barack Obama avec trois autres chefs d’Etats africains, félicités comme des exemples à suivre en matière de démocratie pour l’Afrique.
"Pour moi c’est un encouragement aux efforts que je fais à la tête du Sénégal, dans le renforcement de la démocratie, de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance", a estimé M. Sall.