Des jeunes instrumentalisés par le parti au pouvoir sont engagés, au détriment des textes statutaires et règlementaires en vigueur, a éjecté, le 1er Vice-président, Souleymane Satigui Sidibé, le légitime successeur du Président démissionnaire à la tête du CNJ-Mali, Mohamed Salia Touré. A cet effet, depuis le mercredi dernier, ils multiplient des sorties médiatiques pour accuser Sidibé sur du faux.
Décidément, les Responsables de ce régime d’Ibrahim Boubacar Kéïta seront coupables de leur naïveté dans le cadre des multiples plans de déstabilisation en cours.
En effet, en dépit du tollé social contre le projet de loi portant révision de la Constitution de 1992, des cadres du parti jouent à la manipulation des jeunes du CNJ-Mali en prélude de la conférence extraordinaire qui se tient demain à Sikasso. Contrairement aux textes qui régissent le CNJ-Mali, ces Hommes politiques veulent encore une autre raison de mésentente en empêchant le Premier Vice-président Souleymane Satigui Sidibé à prendre les reines à la suite de la démission de son Président. Pour ce faire, des tractations vont bon train.
Fausses accusations !
En conférence de presse, le mercredi dernier, le Deuxième Vice-président du Conseil National de la Jeunesse, Youssouf Coulibaly dit Djinè, a accusé son Premier Vice-président, Souleymane Satigui Sidibé, de faire main basse sur un fonds d’un projet exécuté en partenariat avec le CNJ.
Faux, rétorque Souleymane Satigui Sidibé. Selon ses éclairages, ce sont des accusations gratuites et sans aucun fondement. De ses explications, le CNJ est en partenariat avec le projet Acord international pour l’exécution d’un programme dénommé « Jeunesse Alafia », doté d’un fonds de 800.000 dollars US pour une période 18 mois.
«Côté CNJ, trois jeunes ont été recrutés dans le cadre de ce projet. A savoir un Assistant, un Comptable et un chargé de projets, plaidoyer. Pour les différentes activités, le CNJ doit gérer, en tout, 283 millions francs CFA (subventions pour les activités, achat de matériels, salaires du personnel du projet et appui institutionnel au CNJ). Et, dans tout ça, l’argent sera débloqué de façon séquentielle durant la période d’exécution du projet», a détaillé Sidibé, tout en précisant qu’à la date d’aujourd’hui c’est un virement de 46 millions de francs CFA qui a été fait dans le compte du projet pour la première activité à savoir l’organisation d’une de formations. Un autre virement de 75 millions de francs CFA a été fait. Mais aucun centime n’a été soustrait de ce montant.
«Nous attendons le redémarrage des activités prévu pour le 12 juillet prochain, à Mopti », a-t-il signalé.
En outre, il a démenti les intoxications concernant tout détournement ou la création d’un compte caché pour ce projet.
«C’est un fonds des Nations-Unies et dès le début on nous a fait savoir qu’à la fin du projet, des auditeurs vont venir inspecter nos comptes par rapport à l’utilisation judicieuse des fonds perçus. A l’absence de manuel de procédures pour la gestion de tels projets, c’est l’Assemblée Générale qui a désigné la Trésorière adjointe, Alima Traoré, qui est déjà membre dudit projet comme cosignataire avec le Président démissionnaire, Mohamed Salia Touré, et moi je suis signataire suppléant en cas d’empêchement du Président Touré, comme c’est le cas maintenant », a informé Sidibé. Qui va jusqu’à se demander comment peut-on, en moins de 10 jours du lancement d’un projet présidé par deux Ministres de la République, à savoir le Ministre Amadou Koïta de la Jeunesse et son homologue de la Réconciliation nationale, Mohamed El Moctar, et tous les partenaires, détourner un tel montant. A savoir plus de 400 millions de francs CFA.
«C’est du pur mensonge. Les partenaires de ce projet, vous les connaissez tous, allez les demander sur le montant de l’argent qui a été mis à notre disposition », a-t-il poursuivi.
Pour le Premier Vice-président du CNJ, c’est une cabale montée contre lui par son Adjoint, Youssouf Coulibaly dit Djinè, de la jeunesse RPM qui est en train de lorgner le fauteuil de Mohamed Salia Touré.
«Sachant bien qu’il ne pourra pas avoir cette place lors de la conférence extraordinaire, prévue pour demain, à Sikasso, il est en train de chercher tous les moyens afin de me discréditer », a regretté le Premier Vice-président, le successeur légitime de Mohamed Salia, à l’issue de cette conférence extraordinaire qui s’ouvre demain, à Sikasso.
Pourtant, cette situation n’arrange personne. A commencer par ces Responsables manipulateurs du parti au pouvoir.
Oumar Diakité : LE COMBAT