En démissionnant le 15 juin 2017 de la présidence du Conseil national de la jeunesse (Cnj-Mali), Mohamed Salia Touré a laissé un vide qui est en train de créer de la zizanie au sein de l’organisation. En effet, à peine parti, des querelles de clochers jaillissent au Cnj-Mali.
Abdoul Karim Maïga (le chargé à la Communication du Cnj-Mali et certains de ses camarades étaient devant la presse le mercredi 5 juin 207 pour dénoncer des agissements de certains membres du bureau dont le vice-président Souleymane Satigui Sidibé qui s’apprêteraient à organiser une Conférence nationale pour remembrer le bureau. Ce qui, aux dires des protestataires, va à l’encontre des textes du Cnj-Mali qui ne prévoit pas de procédure en cas de démission du président. “Il y a une insuffisance dans les textes du Cnj-Mali qui ne prévoient pas le cas de démission du président. Nos textes sont comme les textes de la Fédération malienne de football. Le président est élu avec une liste. En cas de démission du président, c’est tout le bureau qui doit démissionner. Et personne ne peut convoquer une Conférence extraordinaire. C’est un congrès qui doit être convoqué pour élire un nouveau président avec un nouveau bureau. Mais certains membres du bureau sortant font croire que le bureau doit être remembré au cours d’une conférence nationale. Ce qui est faux” a souligné Abdoul Karim Maïga, qui avait à ses côtés une partie des membres du bureau national du Cnj-Mali.
Aussi, le chargé à la Communication du Cnj-Mali, Abdoul Karim Maïga, a accusé le vice-président du Cnj-Mali, Souleymane Satigui Sidibé et l’adjointe au chargé des finances, Alima Traoré, de détournement de 800 000 dollars (soit 447 millions de Fcfa), un fonds des Nations unies pour la paix donné pour la première fois à la jeunesse du Cnj-Mali et ses fédérations membres. Aux dires d’Abdoul Karim Maïga, Souleymane Satigui Sidibé et Alima Traoré “ont ouvert un compte parallèle au compte officiel du Cnj-Mali dans lequel ils ont versé les 447 millions Fcfa et qui est logé à la Banque Of Africa (BOA). Et les deux accusés ont justifié l’ouverture au motif que le chargé des Finances est rigoureux dans la gestion des fonds du Cnj-Mali”, a confié Abdoul Karim Maïga à la presse. Il a ajouté qu’ils ont alerté le ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne pour que le compte parallèle soit fermé.
Sinon, a-t-il indiqué, “les 447 millions seront dilapidés. Et des mouvements sont opérés dans ledit compte parallèle. Ensuite, nous demandons un audit du fonds qui devait être géré par un comité de pilotage qui n’a pas été mis en place”. Les dénonciateurs demandent, en plus de l’annulation pure et simple de la Conférence nationale qui ne respecte aucune orthodoxie (selon eux), l’audit des fonds des Nations Unies pour la paix. “Nous ne pouvons pas accepter que ces fonds soient dilapidés. Nous voulons que le département de la Jeunesse prenne ses responsabilités”, a averti Abdoul Karim Maïga.