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Démolition des maisons à Dougoulakoro cité : ADDC exige la réparation du préjudice
Publié le samedi 8 juillet 2017  |  Aujourd`hui
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Les membres de l’Association pour le développement de Dougoulakoro Cité (Addc) ont organisé le dimanche 02 juillet dernier, à Dougoulakoro, une conférence de presse pour dénoncer l’acte cruel d’un certain Cheick Hamidou Traoré, ancien maire de Kalaban-Coro qui a démoli plusieurs maisons sans l’autorisation du Tribunal. Au cours de ladite conférence, les membres de l’Association ont exigé la réparation du préjudice.

Cette conférence de presse était animée par Siaka Traoré, secrétaire général de l’Association pour le développement de Dougoulakoro Cité (Addc), en présence de plusieurs membres de ladite association et certaines victimes de la démolition. Pour comprendre les faits, il faut remonter au 25 décembre 2013 où un certain Cheick Hamidou Traoré, à l’époque maire de la commune rurale de Kalaban-Coro, est venu démolir 57 maisons à Dougoulakoro Cité sans une autorisation du Tribunal, en disant qu’il est détenteur d’un titre foncier sur le lieu. Siaka Traoré, secrétaire général d’Addc et conférencier a donné des explications sur son association qui est une association de développement local et qui milite aussi pour les intérêts des habitants de Dougoulakoro Cité. Pour revenir sur l’objet de cette conférence de presse, le conférencier a expliqué que le 25 décembre 2013, les habitants de Dougoulakoro Cité ont été victimes d’un acte cruel de la part d’un certain Cheick Hamidou Traoré, ancien maire de la commune rurale de Kalaban-Coro.



“Ce Cheick Hamidou Traoré a profité de sa présence à la tête de la mairie de la commune rurale de Kalaban-Coro pour faire un titre foncier définitif à son nom sur 5 hectares qui se trouvent au lotissement de la mairie de Banguineda, autorisé en son temps par la chefferie coutumière de Dougoulakoro. Son titre a trouvé que les gens avaient déjà acheté des notifications sur les 5 hectares au niveau de la mairie de Banguineda. Les propriétaires, une fois installés depuis 2003 sur le lieu avec leur famille, c’est en 2007 que Cheick Hamidou Traoré est venu à la grande surprise de tout le monde nous montrer un titre foncier sur les 5 hectares que nous occupons. Or, avant notre installation, personne n’a vu de bornage sur le lieu. Après ce fait, nous avons effectué le déplacement au Gouvernorat de Koulikoro pour vérification. Au Gouvernorat, les techniciens nous ont expliqué que le titre foncier de Cheick Hamidou Traoré n’avait respecté aucune procédure de création de titre foncier. Il est venu le matin et avant l’après-midi son titre foncier a été établi par le service concerné”, a-t-il expliqué. Il ajoutera qu’après leur enquête au niveau du Gouvernorat, Cheick Hamidou Traoré est venu voir une occupante des lieux, une certaine Aminata Diarrasouba, en lui proposant un protocole d’accord. Sur ce protocole d’accord, Aminata Diarrasouba part en procès avec lui et s’il gagne le procès contre cette dernière, elle ne fera pas appel au niveau du Tribunal et il épargnera sa maison lors de la démolition. Il gagne ce procès avec Aminata Diarrasouba et cette dernière n’a plus fait appel du jugement. Après le procès, il est venu démolir toutes les maisons qui se trouvaient sur les 5 hectares sans autorisation du Tribunal, ni préavis de démolition.

Il a aussi souligné qu’après la démolition, les propriétaires se sont regroupés en une association qui est l’Addc pour attaquer Cheick Hamidou Traoré au niveau du tribunal de Grande instance de Kati. Et ils ont eu gain de cause, mais Cheick Hamidou a fait appel au niveau de la Cour d’Appel.

Il a conclu ses propos en précisant que, pour le moment, le combat de l’Association est d’exiger la réparation du préjudice, c’est-à-dire les maisons démolies, les dégâts causés et après ils verront ce qu’il y a lieu de faire.

Mahamadou Traoré

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