Après quatre années de pilotage à vue, le Président Ibrahim Boubacar Keïta a brouillé avec la quasi-totalité de ses proches collaborateurs ayant répondu présents depuis qu’il faisait chaud. Au crépuscule de son quinquennat au bilan sombre, c’est encore un IBK coupé des réalités du Mali qui se retrouve dans les geôles d’un Soumeylou Boubeye Maïga. Un éternel comploteur, longtemps craint pour sa duplicité démoniaque qu’il a érigée en mode de vie.
Des journalistes Sambi Assa Touré, Mahamadou Camara en passant par Racine Thiam et bien d’autres politiques à l’image de Bocari Tréta, poussés tour à tour à la sortie, le cercle restreint d’IBK a tout été sauf du béton.
L’on se rappelle qu’au lendemain des présidentielles de 2013 ayant consacré l’élection d’IBK, Soumeylou Boubeye Maïga dont le rôle était carrément politique, comptait occuper la primature. Les scandales financiers et son voyage raté à Kidal l’auront emporté en 2014.
Deux ans plus tard, les trois initiales SBM résonnent dans la tête d’IBK comme une potion indispensable.
En clair, IBK sait une chose : Avoir SBM à ses côtés est préférable à l’opposé car, l’homme ne sait pas parer. Par contre, il est doué dans la duperie.
Contre toute, l’essentiel des pouvoirs de décisions du Président échappent à son parti dont il minimise le poids et à sa famille qu’il écoute certes, mais sans emprise sur ce qu’il prend comme décision.
Des indiscrétions jurent d’ailleurs, « IBK échappe au contrôle de sa famille…c’est un Président déconnecté de la réalité, et pris en otage par un groupuscule de personnes vénales, au service de leur propre clan… ».
Pis, il s’avère même que le Président de la République n’a point le temps d’écouter son premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga. Ce dernier prend son mal en patience, et menace de lâcher si rien n’est fait dans les jours à venir.
A la question de savoir ce que manigance réellement Soumeylou Boubeye, il nous est revenu que le ‘’prix Nobel de la filature’’ est dans une logique de conquête intelligente du pouvoir au profit d’un cadre de l’Adéma qui n’est autre que l’actuel ministre du Commerce, Abdel Karim Konaté. Lequel a longtemps entretenu des relations étroites avec le jeune frère de Boubeye, dernièrement nommé Directeur de la Cellule de Communication du Président de la République. Cette nomination controverse vient après celle d’Abdel Karim Konaté dit Empé, resté ministre depuis la transition de 2012, et qui montera en grade comme ministre porte-parole du Gouvernement, quelques mois après le retour en force de Boubeye aux affaires.
Pour SBM qui se sait incapable d’accéder au pouvoir au Mali actuel, le ministre Empé qui jouit d’une influence tolérée au sein de l’Adema-Pasj et capable de mettre la main dans la poche pour une éventuelle élection présidentielle sans IBK, est l’homme idéal qu’il faut coacher pour garder son influence. Car comme Jacques Focar, Soumeylou Boubeye Maïga s’est rendu à l’évidence qu’il vaut mieux se tuer pour l’influence plutôt que pour le pouvoir.
L’affaire étant à son apogée, et connue uniquement dans les salons feutrés, Le Soft y reviendra avec plus de détails et sans aucune forme de complaisance.