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Moussa Gaoussou Sissoko, secrétaire général du SNTD « Il y a des douaniers qui peinent à payer l’électricité »
Publié le lundi 10 juillet 2017  |  Le Républicain
9è
© aBamako.com par A S
9è rencontre bilatérale entre les administrations des douanes du Mali et du Sénégal
La 9è rencontre bilatérale entre les administrations des douanes du Mali et du Sénégal s`est tenue à l`hôtel El Farouk du 9 au 12 Mai 2016
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Moussa Gaoussou Sissoko, le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs des Douanes (SNTD) n’a pas fait dans la dentèle en dénonçant le népotisme et le favoritisme au sein des douanes maliennes. Au cours d’une conférence de presse samedi dernier (8 juillet), il a plaidé pour l’amélioration des conditions de vie des douaniers qui ne sont pas tous à l’abri des difficultés financières contrairement aux idées préconçues.
«Les gens pensent que les douaniers ont tout ; ce n’est pas tout le monde qui est riche. C’est une question de poste de responsabilité. Pour avoir ces postes de responsabilité, c’est par le népotisme et le favoritisme. Il y a des douaniers qui n’ont pas le prix de condiment, il y a des douaniers qui peinent à payer l’électricité », a déclaré le secrétaire général du SNT, un syndicat affilié à la CSTM (la Confédération syndicale des travailleurs du Mali) dont le siège a abrité la conférence de presse.
Pour changer la donne, le SNTD a soumis des doléances au gouvernement pour l’adoption d’un statut autonome de l’administration des douanes du Mali. Autres demandes : l’application immédiate du plan de carrière des travailleurs des douanes ; le perfectionnement des cadres de l’administration douanière pour un développement du capital humain ; la relecture des différents actes administratifs portant primes et indemnités octroyées aux travailleurs des douanes.
Les douaniers veulent aussi davantage de protection dans l’exercice de leur fonction qui est marquée par de gros risques. «Nous traquons à longueur de journée des trafiquants de drogue, nous poursuivons des citoyens à longueur de journée. C’est pour cela que nous souhaitons avoir des armes individuelles de service. Aucun douanier ne possède une seule arme, malgré les violences dont nous sommes victimes », a déploré Moussa Gaoussou Sissoko.
Récemment, a expliqué le conférencier, un douanier a été abattu sur la route de Siby par des hommes armés qui courent toujours dans la nature. Peu avant ce drame, sur la route de Ouélessébougou, un autre agent des douanes a été tué par des bandits qui n’ont également été arrêtés. Et entre les deux drames, il n’y a même pas eu plus d’une semaine d’intervalle, selon les douaniers.
Les syndicalistes demandent que le gouvernement évite des mutations des agents pendant l’année scolaire. Ils exigent aussi l’implication du SNTD dans la gestion de l’administration douanière. A titre d’exemple, actuellement, c’est le deuxième syndicat des douanes affilié à l’UNTM qui est sur le terrain pour travailler sur la lutte contre l’enrichissement illicite.
En fin, le respect des dispositions du décret fixant la durée du séjour dans les postes d’emploi est sollicité par le SNTD. Selon Moussa Gaoussou Sissoko, un agent affecté dans une région peut y rester pendant cinq ans, mais dans les postes relevant de la région il doit faire deux ou trois ans. Malheureusement, cette disposition n’est pas respectée, lui-même ayant fait 11 ans à Ségou. « Et lorsque j’ai enfin obtenu la mutation, j’ai été affecté à Bamako dans un magasin en tant complément d’effectif alors que j’ai un doctorat en droit », a-t-il dénoncé.
Soumaila T. Diarra


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