Quelques heures après le conseil des ministres, le ministre porte-parole du gouvernement, M. Abdoul Karim Konaté était face à la presse le jeudi 6 juillet dans la salle de conférence de son département pour commenter les décisions prises au conseil des ministres. Deux points étaient à l’ordre du jour : l’arrêt de la Cour Constitutionnelle et le récent sommet du G5 sahel tenu à Bamako, le dimanche 2 juillet dernier. Ces deux points ont été développés par le ministre des Droits de l’Homme et de la Reforme de l’Etat, Me Kassim Tapo et le ministre des Affaires Etrangère et de la Coopération Internationale, Me Abdoulaye Diop.
C’est le ministre du Commerce, Porte-parole du gouvernement qui a pris le premier la parole en plantant le décore de la conférence de presse. A sa suite, le ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat, Me Kassim Tapo a expliqué l’arrêt rendu par la Cour Constitutionnelle, le mardi 4 juillet dernier. C’est ainsi qu’il dira que la Cour Constitutionnelle, tout en renvoyant le texte pour une seconde relecture, a déclaré que la loi portant projet de révision de la Constitution est conforme à la Constitution du 25 février 1992. Il est revenu sur les griefs formulés par l’opposition.
Il s’agit de la violation de l’article 118, alinéa 3 de la Constitution du 25 février 1992. Selon lui, la Cour a déclaré qu’il n’existe aucune force étrangère sur notre territoire. Pour appuyer sa requête, commente Me Tapo, l’opposition s’est appuyée sur la loi pénale. Or, explique-t-il, une loi pénale ne peut pas définir un texte Constitutionnel. Le second point est consécutif à la procédure d’assouplissement de la révision par le Congrès. Là également l’opposition a été déboutée, a-t-il dit.
Les 3 points où l’opposition a eu gain de cause sont : la date de publication du document, la durée du mandat des sénateurs nommés et la présentation de la mouture du texte. Il a expliqué d’autres points de réserves émis par la Cour comme l’amputation d’un membre de la phrase sur le serment du Président de la République. Sous réserve de ses rectifications, la Cour a déclaré le projet de loi conforme à la Constitution. Pour Me, ce n’est pas une relecture à proprement parlé dans la mesure où on ne peut pas quitter le domaine fixé par la Cour. L’arrêt de la Cour s’impose à toutes les institutions et à toute personne vivant sur le territoire national, a conclu le Ministre des Droits de l’Homme.
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale est revenu sur le sommet du G5 tenu dans notre pays le dimanche 1er juillet dernier. Après avoir fait l’historique de la mise en place du G5, M. Diop dira que la force G5 sera composée de 5000 hommes avec un mandat d’un an renouvelable et un coût estimé à 277 milliards de FCFA soit plus de 400 millions d’Euros. Et seuls 108 millions d’Euros ont été mobilisé à ce jour a-t-il précisé. Selon le Ministre Diop, l’ONU prévoit d’organiser une conférence de planification pour mobiliser les ressources.
A l’en croire, les forces seront opérationnelles dès le mois d’Août prochain et son Etat major sera basé à Sévaré au Mali. Elle travaillera sur les fuseaux transfrontaliers et aura comme tâche de traquer les terroristes et les trafiquants de toute sorte. Selon le chef de la diplomatie, la force G5 sahel aura une tâche différente de celle de la Minusma qui est une force de stabilisation. Sur l’absence de l’Algérie, le ministre Diop dira que le G5 Sahel n’est dirigé contre d’aucun pays. Et notre pays travaille avec l’Algérie dans le cadre d’autres coopérations.
A noter que le G5 Sahel est composé du Mali, du Niger, du Burkina Faso, de la Mauritanie et du Tchad.