BAMAKO - Le plus gros groupe des forces d'opposition ne dépasse pas une centaine de combattants, a affirmé vendredi à Bamako le ministre malien de la Défense et des anciens combattants, le général Yamoussa Camara.
Après l'offensive de l'armée malienne, début janvier, appuyée par la France, les combattants des groupes armés islamistes terroristes qui occupaient les grandes villes dans le nord du Mali, ont fui et continuent à se manifester à travers une guerre asymétrique en faisant des attentats-suicides et autres attaques.
Evoquant la situation des poches de résistance, le général Camara a rappelé que suite aux frappes simultanées dans le secteur de Konna (à partir du 11 janvier) et quelques jours au niveau de Gao et Tombouctou, les forces armées ennemies se sont dispersées dans toutes les directions.
Il y a un "grand nombre qui est remonté vers le nord et ce sont ses combattants qui sont en train de se recycler en MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad, un groupe touareg indépendantiste, Nldr)".
Par contre, précise le général Camara, ceux qui n'ont pas pu se replier vers le nord, se sont dirigés vers les frontières du Mali avec la Mauritanie et le Burkina Faso.
Il y a également "un grand nombre qui est resté dans la proche bande frontalière avec ces différents pays et, malheureusement, c'est sont les éléments de ce groupe en déperdition qui sont coupables de toutes sortes d'exaction, de tuerie, de razzia et même de rapt sur les populations civiles", a affirmé le général Camara.
Celui-ci a ajouté que, "malheureusement, c'est ces éléments qui sont en train de faire porter le chapeau à l'armée malienn", "Je pense qu'il y a un travail à faire à ce niveau pour assainir et continuer la dépollution pour mettre hors d'état de nuire ces différents groupes en déperdition qui sont finalement dans une situation de banditisme alimentaire, qu'il va falloir neutraliser".
"Je pense qu'avec la MISMA et nos éléments, nous pouvons rapidement neutraliser le plus gros des regroupements qui ne doit pas dépasser une centaine de combattants, d'après nos informations qu'il va falloir analyser et vérifier", a précisé le ministre malien de la Défense.