L’Agence des technologies de l’information et de la communication (AGETIC) a organisé un atelier de formation du 4 au 7 juillet 2017 dans ses propres locaux à la Bibliothèque nationale. La cérémonie d’ouverture était présidée par le directeur général adjoint, Nouhou Kamaté en présence des directeurs généraux de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications/TIC et des Postes (AMRTP), de la Société des télécommunications du Mali (SOTELMA) et des représentants des partenaires techniques et financiers. Les participants étaient au nombre d’une quarantaine et venaient de toutes les régions. La formation portait sur le protocole VPV6 (nouvelle version du protocole d’Internet version 6). L’objectif était de renforcer les capacités du personnel technique de l’AGETIC et de former une masse critique d’ingénieurs capables de déployer ce protocole afin d’assurer une migration efficace et de sécuriser le trafic des données et les aspects de la mobilité de l’Internet.
« Le cyberespace est devenu un vrai espace de développement socioéconomique et culturel pour des entreprises, les gouvernements et la société civile », a souligné M. Kamaté. La demande croissante en adresse, pour les nouvelles applications mobiles et les équipements connectés en permanence, a amené le lancement du Protocole version IPV6, le 8 juin 2011.
Pour le directeur général adjoint, cette transition vers le protocole d’Internet version 6 est devenue impérative pour notre pays. Elle va offrir une grande flexibilité dans la distribution des adresses et permettre de bâtir des infrastructures bien sécurisées dans un futur proche. Elle permettra aussi de contourner la pénurie et les limites d’adressages publics qui freinaient la croissance du nombre de terminaux reliés à l’Internet.
La nouvelle technologie a été testée à grande échelle. L’ancienne version a une capacité de 32 bits pour les codes d’adresse et la version 6 va jusqu’à 128 bits, ce qui lui offre une capacité de stockage de plus de 667 millions de milliards d’appareils connectés sur chaque millimètre carré de la surface de la terre.
Les statistiques montrent aujourd’hui que 20% des ressources d’Internet tournent avec le VPV6 et 80% avec l’ancienne version, IPV4 à travers le monde. Il faut noter que certains pays africains comme le Nigeria sont à 37% de déploiement et l’Afrique du Sud à 28% pour la nouvelle version.
Le nombre de demande des IP (le numéro d’identification de chaque ordinateur) se multiplie, le problème de connexion devient pertinent et les données ne sont plus sécurisées. Il fallait donc trouver une solution définitive pour palier ces insuffisances qui handicapent le développement de l’économie numérique et de la communication. C’est pourquoi les experts ont travaillé pour proposer une nouvelle version appelée protocole VPV6.
Cette nouvelle version permet d’offrir aux utilisateurs un langage beaucoup plus approprié entre les machines et de promouvoir l’Intranet et l’Internet. Durant 4 jours, les administrateurs réseaux ont bénéficié d’un renforcement de capacité grâce à des professionnels et des experts venus des Etats-Unis pour assurer cette formation de haut niveau. Les formateurs étaient mandatés par AFRINIC (une société spécialisée dans l’Internet) pour assurer cette formation de haut niveau en Internet et Intranet.