Le Syndicat de l’enseignement supérieur décide d’observer une grève de soixante-douze (72 heures), allant du mardi 18 au 20 juillet 2017 et illimitée, à compter du mardi 25 juillet.
Par cette grève, le SNESUP exige la révocation immédiate du doyen de la FSEG, le professeur Ousmane Papa Kanté et la mise en œuvre du protocole d’accord du 18 mai 2017. Le préavis de grève a été déposé le 4 juin sur la table du ministre du Travail, de la Fonction publique, chargé des relations avec les institutions.
S’il est communément admis que l’habitude est une seconde nature, les pratiques anti-pédagogiques font légion à la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG). En fait, le doyen de la FSEG, M. Ousmane Papa Kanté a de plus en plus maille à partir avec le tout puissant Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP).
Le syndicat reproche au doyen une panoplie de pratiques peu orthodoxes et peu recommandables dans un pays où l’enseignement, en général et supérieur en particulier, est confronté à des obstacles majeurs qui compromettent dangereusement l’avenir du Mali. Ainsi, le SNESUP, en veut au professeur Ousmane Papa Kanté pour les pratiques douteuses et anti pédagogiques dont il ne cesse de se rendre coupable à la FSEG.
Pour des raisons que le syndicat juge personnelles, il reproche au doyen la fermeture durant quatre (04) mois de la FSEG. Le doyen osera-t-il démontrer à la face du monde le bien fond de cette fermeture ? Rien n’est moins sûr !
Pour défendre la cause des militants, le Comité exécutif national du SNESUP a adressé plusieurs correspondances sur des sujets différents : la lettre N°16-37/CEN-SNESUP du 28 juillet 2016 portant sur la validation de l’année académique 2015-2016 ; la lettre N°2017-29/CEN/SNESUP du 8 mai 2017 relative à l’annulation des résultats des examens de la FSEG ; la lettre N°5 du comité syndical de la FSEG du 26 mai 2017 relative à l’appui des revendications du comité syndical auprès des autorités compétentes ; la lettre du comité pédagogique de statistique de la FSEG du 29 mai 2017 demandant la restitution des cours aux professeurs permanents.
A ces nombreuses lettres du SNESUP, il convient d’ajouter la non application du procès verbal des négociations du 12 juin 2017 demandant la restitution des heures supplémentaires aux enseignants permanents de la FSEG au titre du premier semestre de l’année académique 2016-2017. A tous ces combats du syndicat de l’enseignement supérieur, il convient d’ajouter une lettre non moins capitale, celle adressée à Mme le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique demandant la suspension effective du doyen de la FSEG en la personne de Ousmane Papa Kanté. Il faut le rappeler, aux dires du syndicat, cette lettre n’a reçu aucune réponse.
Au tableau des lettres du SNESUP qui n’ont été répondues, il faut citer celle adressée en date du 20 juin 2017 au Premier ministre demandant son implication personnelle dans la gestion de la crise qui ternit chaque jour davantage le prestige de la FSEG et donc avant tout celui de l’enseignement supérieur au Mali. Aussi et enfin, le syndicat constate avec amertume la non application des termes du protocole d’accord du 18 mai 2017.
C’est au regard de cet imbroglio que le Comité exécutif du SNESUP a convoqué une assemblée générale le 27 mai 2017. Au terme de cette assemblée générale, le syndicat décide d’observer une grève de soixante-douze (72 heures) allant du mardi 18 au 20 juillet 2017 et illimitée à compter du mardi 25 juillet. Par cette grève, le SNESUP exige en premier la révocation immédiate du doyen de la FSEG, le professeur Ousmane Papa Kanté ; la restitution immédiate des cours aux enseignants permanents de la FSEG ; le payement immédiat de deux mois d’heures supplémentaires effectuées par les enseignants permanents de la FSEG ;
la mise en place d’une administration provisoire à la FSEG ; l’audit de la gestion de la Faculté des sciences économiques et de gestion ; la prise immédiate d’une ordonnance pour l’application de la grille plancher 640 et plafond 1400 pour compter du 1er juin 2017 et de la grille plancher 666 et plafond 1460 pour compter du 1er février 2018 ; la mise en place immédiate d’une commission bipartite d’examen des dossiers des 502 travailleurs contractuels pour leur test de recrutement prévu pour le mois d’août 2017 ; la signature immédiate des arrêtés de hiérarchisation des omis du 16 juin 2015 et de la capitalisation des publications des chercheurs de l’IER recrutés en 2008 pour leur juste transposition ; l’adoption immédiate du nouveau statut «enseignant-chercheur» ; l’éradication de la violence dans l’espace universitaire.
On peut simplement parier que la grève aura lieu au regard du désintérêt que le gouvernement de IBK porte à l’égard de l’enseignement supérieur en République du Mali. Dans le meilleur des cas, la tête du doyen Ousmane Papa Kanté pourrait tomber à la FSEG pour le bonheur de l’enseignement supérieur dans notre pays.
Fodé KEITA