Le président de la République et la présidente de la Cour constitutionnelle auraient reculé face aux injonctions de certains présidents de la sous-région ouest-africaine. Lors du 29ème sommet de l’Union africaine (UA) tenu à Addis-Abeba, du 3 au 4 juillet 2017, plusieurs présidents auraient rencontré le président IBK de laisser choir son projet de révision constitutionnelle pour la simple raison que le premier président démocratique élu, en 1992, a échoué dans son projet de révision des textes fondamentaux. C’est pour cette même raison que le général ATT a perdu le pouvoir. C’est cette atmosphère de dures remontrances de ses pairs que l’auguste Cour de Manansa Danioko a révisé son quitus du OUI pour la révision de la Constitution de 1992.
Choix du candidat de l’ADEMA à la présidentielle de 2018: un congrès extraordinaire pour départager les antagonistes
Le parti de la ruche est en ébullition pour sa candidature à l’élection présidentielle de 2018 si elle devrait avoir lieu. L’ADEMA présentera un ou deux candidats comme elle en a l’habitude (2002, 4 candidatures). Les signes indiens de la division sont perceptibles: d’un côté ceux qui soutiennent IBK qui sont ministres dans le gouvernement Abdoulaye Idrissa Maïga (AIM) et de l’autre côté ceux qui seraient favorables à la désignation d’un candidat du parti. Les deux (02) camps s’agitent, un congrès extraordinaire serait en vue pour départager les antagonistes. Il est indéniable que l’ADEMA-PASJ regorge de bons militants, c’est-à-dire des gars qui y croient, à l’idéal du parti: impossible de gagner des élections, si on n’en a pas un paquet.
IBK et le pouvoir: selon les murmures du peuple et les dictons bambara
Ne fait pas du pouvoir une ceinture. L’exercice du pouvoir allant de pair avec l’embonpoint, la ceinture risque au bout d’un moment de disparaitre entre les plis gras de ta chair. Si cela arrivait, que serait-on obligé de faire le jour où on veut t’enlever le pouvoir, c’est- à-dire, cette ceinture que tu as laissé perdre dans tes chairs ? Le pouvoir ne t’est jamais donné, il t’est prêté. Souviens-toi que tu devras rendre un jour ce qui ne t’a été que prêté. Trois (03) conseillers te seront indispensables : un ami de très longue date qui te dit les vérités, même les plus désagréables; un fils du peuple qui te ramène à l’essentiel des vœux du peuple; un spécialiste des politiques de développement. Assures-toi qu’aucun de ceux-ci n’a d’ambitions personnelles sur le plan politique, et travaille avec eux comme cabinet (fantôme ?). Le pouvoir, dit-on, est comme l’alcool, au premier verre on est joyeux. Au deuxième verre, on se croit si fort qu’on n’aime pas la contestation. Au troisième verre, on est craint, détesté par son peuple.
Seconde lecture du projet de la Loi de révision de la Constitution: la colère de Me Kassoum Tapo
La décision des neuf (09) Sages de la Cour constitutionnelle a surpris le ministre des Droits de l’Homme et des Réformes de l’État, Maître Kassoum Tapo. Très remonté à la télévision nationale contre la décision des neuf (09) Sages, le ministre Tapo cherchait en vain les mots pour convaincre le journaliste et les téléspectateurs. On se rappelle que lors d’une conférence de presse du Mouvement Trait D’Union, piloté par Mme Oumou Sall Seck, Me Tapo avait laissé entendre qu’«il n’y aura pas de seconde lecture de ce projet pour faire plaire à qui que ce soit». Et tout cela pour montrer sa bonne foi au président IBK. Lorsque la révision de la Constitution échoue, ce serait la seconde mort politique du célèbre avocat après le fiasco électoral du 13 avril 1997.