SociétéZone aéroportuaire de Niamakoro-Diallobougou : Les déguerpis exigent que Adama Sangaré, le maire de Bamako, soit dépossédé du dossier de leur dédommagement
Les membres de la Coordination des Associations des déguerpis de ‘’Niamakoro-Diallobougou’’ ont organisé une assemblée générale d’information le samedi 08 Juillet 2017 sur le site afin d’éclairer la lanterne des déguerpis sur l’état d’avancement du dossier. Les déguerpis exigent que le maire du district Adama Sangaré soit dépossédé du dossier pour le mettre sous la conduite du maire de la commune IV du district de Bamako afin de peaufiner dans les règles de l’art les travaux de dédommagement des déguerpis.
« Après 23 ans de lutte commune pour recouvrer nos terrains injustement démolis en 1995, ou certains ont été écroués en prison et d’autres rappelés à Dieu. Certains arrivistes de dernières minutes veulent récupérer le résultat de notre labeur et nous disions non, les membres de la coordination n’accepterons jamais cela. Il n’y a qu’une seule coordination au nom des déguerpis et je suis le président », a martelé Daouda Diarra, le président de la Coordination des Associations des déguerpis de ‘’Niamakoro-Diallobougou’’.
Il a noté que d’inlassables efforts ont été fournis par les membres de son bureau et d’autres personnes de bonne volonté auprès des autorités entrant dans le cadre de la réparation de l’injustice notoire causée à l’endroit des déguerpis de ‘’Niamakoro-Diallobougou’’. Nos maisons ont été démolies en nous faisant croire que la zone faisait partie de la zone aéroportuaire, mais il s’est avéré que nous n’en faisons pas partie », explique le président Diarra avant d’ajouter que leur préoccupation majeure est qu’on les restitue leurs parcelles.
« Au dernier moment Adama Sangaré, le maire du district veut les distribuer à d’autres qui n’avaient pas de parcelles sur le site. Nous nous opposons à son projet et nous demandons aux autorités de le dessaisir du dossier », affirme Daouda Diarra. Le président de la coordination des jeunes, Niafo Boubacar Samaké a soutenu les propos du président Daouda Diarra.
« Après la décision du ministre de l’Administration territoriale Mohamed Ag Erlaf de remettre les 4712 lots dans leur droit en 2016, sur une superficie de 381 hectares aux déguerpis comme compensation, Adama Sangaré a seulement confectionnées 720 notifications et envisage de remettre le reste à des riches operateurs économiques de la place et autres barons » regrette-t-il. Selon lui, Les déguerpis de Niamakoro-Diallobougou ne veulent plus travailler avec Adama Sangaré « qui au lieu de nous aider nous divise pour mieux avoir la main mise sur les terrains des pauvres et se faire de l’argent. » « Nous ne travaillerons plus avec lui. Les autorités doivent le dessaisir du dossier et le remette au maire de la commune VI».